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Somalie : consensus à une réunion à Nairobi sur la nécessité de renforcer la sécurité

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Augustine Mahiga.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Augustine Mahiga.

Somalie : consensus à une réunion à Nairobi sur la nécessité de renforcer la sécurité

La réunion consultative de haut niveau organisée à Nairobi, au Kenya, sous l'égide de l'ONU, s'est conclue mercredi par un consensus sur la nécessité de renforcer la sécurité, de redoubler d'efforts pour endiguer l'extrémisme religieux dans la Corne de l'Afrique, et d'achever une série d'étapes clés avant la fin de la période de transition prévue en août prochain.

« Par-dessus tout, il y a eu un accord sur la nécessité de placer les Somaliens au centre du processus, d'agir inclusivement et dans un esprit de partenariat », a déclaré le Représentant spécial de l'ONU en Somalie, Augustine P. Mahiga, à l'issue de cette rencontre destinée à relancer le dialogue entre les parties somaliennes et à échanger sur un certain nombre de questions relatives à la transition.

Dans un communiqué, M. Mahiga a estimé que les participants, qui comprenaient le Président du Parlement fédéral de transition ainsi que les dirigeants de deux régions autonomes du Puntland et du Gulmudug, et des représentants des partenaires internationaux, sont parvenus à trouver un terrain d'entente sur plusieurs points essentiels.

Il y a en particulier eu un accord sur la nécessité de mettre fin à la transition, conformément aux dispositions de la Charte fédérale de transition, qui appelle à l'élection du Président du Gouvernement fédéral de transition (GFT) et du Président du Parlement fédéral de transition avant la fin de la période de transition, à savoir août 2011.

En février, le Parlement de transition avait voté la prorogation de son mandat et de celui du GFT de trois ans au-delà de la date limite prévue, au motif que la rédaction d'une nouvelle constitution et les élections générales ne pourraient se dérouler avant août. L'initiative avait été critiquée par le représentant de l'ONU, qui l'avait qualifiée de « hâtive » et prise « sans les consultations requises ».

Revenant sur cette extension du mandat des institutions fédérales de transition, Augustine P. Mahiga a indiqué qu'il avait été proposé que le mandat soit prorogé de deux ans seulement, pour remplir les tâches prévues par les Accords de Djibouti de 2008 et la Charte fédérale de transition. « Ce n'était pas une fin en soi, mais une exigence pour remplir certaines tâches critiques, y compris la préparation d'éventuelles élections nationales », a-t-il rappelé, insistant sur le fait que l'accord impliquait aussi « la nécessité d'accélérer les progrès vers une nouvelle constitution fédérale ».

« Cette réunion était un début. Ces conclusions seront communiquées au Président somalien et au GFT. Nous devons maintenant poursuivre nos efforts pour forger un large accord sur la manière de clore la transition et bâtir la paix, la prospérité et la sécurité », a-t-il conclu.