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Libye : les disparitions forcées peuvent constituer un crime contre l'humanité

Libye : les disparitions forcées peuvent constituer un crime contre l'humanité

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Le Groupe de travail de l'ONU sur les disparitions forcées ou involontaires s'est déclaré jeudi « profondément préoccupé par des allégations selon lesquelles des centaines de disparitions forcées ont eu lieu au cours des derniers mois en Libye ».

« Les disparitions forcées peuvent équivaloir à un crime contre l'humanité lorsqu'elles se déroulent dans certaines circonstances ; quand elles sont systématiques, elles sont par nature un crime contre l'humanité », a mis en garde ce groupe d'experts dans un communiqué.

Le Groupe de travail indique que « selon les informations reçues, des centaines de personnes ont été emmenées dans des lieux tenus secrets où elles auraient été soumises à des tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou auraient été exécutées ».

« Toute personne soupçonnée d'avoir commis un acte de disparition forcée dans un Etat doit, lorsque les faits sont révélés par une enquête officielle, être trainée devant les autorités civiles compétentes de cet État afin d'y être jugée », rappellent encore le Groupe de travail qui se réfère à l'article 14 de la Charte des Nations Unies sur la protection des personnes contre les disparitions forcées.

Etabli en 1980 par la Commission des droits de l'homme de l'ONU, le Groupe de travail se compose de cinq experts indépendants - Jeremy Sarkin (Afrique du Sud), Ariel Dulitkzy (Argentine), Jasminka Dzumhur (Bosnie-Herzégovine), Osman El-Hajjé (Liban) et Olivier de Frouville (France) - et assure un suivi permanent de la situation en Libye et dans d'autres pays de la région.