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AIEA : la réponse internationale en cas de crise nucléaire doit être améliorée

AIEA : la réponse internationale en cas de crise nucléaire doit être améliorée

Yukiya Amano.
A la lumière de la crise nucléaire actuelle au Japon, le Directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a estimé que la réponse internationale face à ce type d'urgence devait être revue et la circulation de l'information améliorée.

« L'énergie nucléaire va rester une option importante et viable pour de nombreux pays en tant que source d'énergie stable et propre », a déclaré lundi Yukiya Amano, dans un discours prononcé devant le Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne.

Le Directeur de l'AIEA a souligné que la situation de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi restait grave même si l'AIEA « commençait à avoir des informations positives ».

Il a précisé que le système d'alerte avait été conçu après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. « Ce système reflète la réalité des années 1980, pas celle du 21e siècle », a indiqué Yukiya Amano. « La responsabilité de l'AIEA est de fournir une information fiable aussi vite que possible mais cela prend du temps », a-t-il prévenu.

« Certains pays sont en train de revoir leurs plans au regard de ce qui se passe à Fukushima. Le rôle de l'agence concernant la sûreté nucléaire doit être réexaminé », a-t-il ajouté.

M. Amano a plaidé pour l'amélioration du système de communication en temps de crise. Les experts de différents pays devraient pouvoir rapidement être mis en relation lorsque de tels incidents surviennent, a-t-il indiqué.

« L'agence fait tout ce qu'elle peut afin de fournir une information factuelle et pointue. J'ai confiance dans le fait que le gouvernement japonais va répondre aux inquiétudes du public de manière adéquate », a dit le Directeur de l'AIEA.

« Je n'ai aucun doute sur le fait que la crise sera efficacement surmontée. La nature peut être cruelle, mais les être humains sont braves et pleins de ressources et détiennent une capacité de résilience comme l'ont démontré les populations touchées par des tsunamis ces 10 dernières années », a-t-il ajouté.

Enfin, M. Amano a expliqué que l'AIEA n'était pas « un organisme de surveillance de la sûreté nucléaire » et que la responsabilité de cette sûreté relevait des Etats membres. L'agence fonctionne comme un centre de coopération internationale en établissant des standards de sûreté nucléaire et en fournissant une expertise technique, a-t-il spécifié.

En visite vendredi à Tokyo au Japon, Yukiya Amano, avait appelé les dirigeants japonais à fournir davantage d'informations sur la situation des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi endommagés par le tremblement de terre puis un tsunami sans précédent le 11 mars dernier. Il avait souligné « l'importance de fournir rapidement de plus amples informations sur la situation des réacteurs nucléaires notamment à la communauté internationale ».