L'actualité mondiale Un regard humain

Japon : le chef de l'AIEA appelle les autorités à fournir plus d'informations

Japon : le chef de l'AIEA appelle les autorités à fournir plus d'informations

Yukiya Amano
En visite à Tokyo au Japon, le Directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a appelé les dirigeants japonais à fournir davantage d'informations sur la situation des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi endommagés par le tremblement de terre puis un tsunami sans précédent le 11 mars dernier.

En visite à Tokyo au Japon, le Directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a appelé les dirigeants japonais à fournir davantage d'informations sur la situation des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima Daiichi endommagés par le tremblement de terre puis un tsunami sans précédent le 11 mars dernier.

Yukiya Amano a souligné « l'importance de fournir rapidement de plus amples informations sur la situation des réacteurs nucléaires notamment à la communauté internationale », a fait savoir le Conseiller spécial des affaires techniques et scientifiques de l'AIEA, Graham Andrew.

Le Directeur de l'AIEA a rencontré le Premier ministre japonais, Naoto Kan, et d'autres ministres du gouvernement ainsi que des responsables de la compagnie japonaise d'électricité TEPCO, afin de discuter des moyens pour limiter la crise due aux problèmes du système de refroidissement de la centrale.

Il a également souligné l'importance de travailler étroitement avec la communauté internationale pour résoudre la crise, a ajouté Graham Andrew.

De retour du Japon, M. Amano va faire lundi un exposé devant le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, au siège de l'agence onusienne à Vienne, en Autriche.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille aux personnes inquiètes du risque de radiation au Japon de pratiquer l'automédication avec de l'iodure de potassium ou d'autres produits contenant de l'iode. Cet avis fait suite aux rapports indiquant que des personnes prennent ces substances après les fuites radioactives de réacteurs nucléaires au Japon. L'iodure de potassium ne devrait être administré que s'il y a eu une recommandation claire de la santé publique en ce sens.

Selon l'OMS, les mesures proposées par les autorités japonaises sont conformes aux recommandations existantes, établies par des experts de la santé publique. Le gouvernement a demandé aux personnes vivant à moins de 20 km de la centrale nucléaire Daiichi de Fukushima d'évacuer et à ceux qui sont entre 20 et 30 km de rester confinés à l'intérieur de locaux non ventilés. Les personnes habitant plus loin sont exposées à un risque plus faible que celles qui vivent à proximité, a souligné l'OMS.

Toutefois, les conséquences sanitaires dépendront de l'exposition qui, elle, est fonction des quantités de radiations émises par le réacteur, des conditions météorologiques, comme les vents et la pluie au moment de l'explosion, de la distance avec la centrale et du temps passé en zone irradiée, a expliqué l'OMS.

Par ailleurs, les Nations Unies continuent de soutenir sans relâche les autorités japonaises afin de venir en aide aux 390.000 sans-abris abrités dans 2.400 centres d'évacuation suite au tremblement de terre et au tsunami qui ont frappé le Japon la semaine dernière.

« La principale inquiétude est que les conditions de vie des Japonais se détériorent à cause du manque d'eau, de médicament et de chauffage. Les équipes de secouristes sont confrontées à d'énormes défis logistiques car il y a une pénurie d'essence, ce qui rend complexe l'acheminement de l'aide dans les centres d'évacuation », a indiqué une porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Elisabeth Byrs.

L'essence est devenue la priorité des autorités qui sont en train de déployer 700 camions transportant plus de 40.000 litres d'essence.

« Actuellement 637 secouristes sont en train d'assister les autorités japonaises à l'aide de 29 chiens. Cependant, les mauvaises conditions météorologiques continuent de ralentir les opérations ainsi que les problèmes de télécommunications, les débris sur les routes et les pénuries d'essence. Néanmoins, 26.722 personnes ont été secourues jusqu'à maintenant », a ajouté Elisabeth Byrs.