L'actualité mondiale Un regard humain

Haïti : la MINUSTAH inquiète des violences pendant la campagne électorale

Haïti : la MINUSTAH inquiète des violences pendant la campagne électorale

Des femmes policiers servant au sein de la MINUSTAH.
Alors que la campagne électorale bat son plein, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a exprimé mercredi sa vive préoccupation suite aux actes de violence, parfois mortels, qui émaillent le déroulement de cette campagne.

Notant l'intérêt accru des électrices et des électeurs à participer au scrutin du 20 mars, la MINUSTAH fait appel aux candidats - plus particulièrement à la présidentielle - à s'assurer que « la campagne électorale se poursuive dans le calme, la dignité et le respect mutuel, à l'abri de toute menace ou acte de violence, intimidation ou harcèlement. »

Rappelant que la Loi électorale prévoit des mécanismes permettant à chaque candidat de surveiller le bon déroulement du processus électoral, jusqu'à la proclamation des résultats définitifs, la MINUSTAH souligne que « la consolidation de la démocratie en Haïti dépend largement de la volonté des femmes et hommes politiques de ce pays d'adopter les principes d'un transfert pacifique du pouvoir et d'accepter les résultats des élections selon les mécanismes prévus par la Loi électorale. »

La MINUSTAH exhorte enfin l'ensemble des candidats ainsi que leurs partisans à sauvegarder l'intégrité du processus démocratique, et à scrupuleusement respecter la primauté de la Loi.

« Tout discours appelant à descendre dans la rue avant la publication des résultats des élections par le CEP viole la Loi électorale, décrédibilise le processus électoral et ignore la volonté souveraine du peuple, telle qu'exprimée dans les urnes », conclut-elle dans son communiqué.

Le 20 mars prochain, l'ex-Première dame Mirlande Manigat affrontera le chanteur populaire Michel Martelly au second tour de l'élection présidentielle. Le candidat du pouvoir Jude Célestin a été éliminé au 1er tour du scrutin.