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La Directrice de l'ONU-Femmes devant la Commission de la condition de la femme

La Directrice de l'ONU-Femmes devant la Commission de la condition de la femme

Michelle Bachelet.
Ministres et représentants d'États Membres ont ouvert mardi la cinquante-cinquième session de la Commission de la condition de la femme et ont entendu pour la première fois la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Michelle Bachelet, énumérer les priorités de cette nouvelle entité composite de l'ONU.

Après les déclarations liminaires et le lancement du débat général, la Commission a organisé deux tables rondes sur le thème « Accès et participation des femmes et des filles à l'éducation, la formation, la science et la technologie, y compris à la promotion d'un accès égal des femmes au plein-emploi et au travail décent ».

« Nous ferons des priorités relatives à l'égalité entre les sexes un élément central de la planification et de la budgétisation, à la fois aux niveaux national, local et sectoriel », a assuré dans son allocution l'ancienne Présidente du Chili et Directrice exécutive d'ONU-Femmes.

Michelle Bachelet a indiqué que sous sa direction, ONU-Femmes s'efforcerait de mettre un terme à la violence faite aux femmes, d'accélérer la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité et d'améliorer l'autonomisation économique des femmes. Nous veillerons aussi à élargir le leadership et la participation des femmes aux processus de prise de décisions, a-t-elle promis.

Évoquant le thème central des travaux de la Commission, Mme Bachelet a affirmé que l'élargissement de l'accès à l'éducation à lui seul ne suffisait pas. Il faut également améliorer la qualité et la pertinence de l'éducation.

« L'investissement dans l'éducation est un investissement vital tant comme moteur du développement que comme catalyseur de l'égalité entre les hommes et les femmes », a renchéri Asha-Rose Migiro, Vice-Secrétaire générale de l'ONU, relevant notamment que deux tiers des analphabètes dans le monde sont des femmes, un chiffre qui demeure inchangé depuis 20 ans.

La Directrice exécutive d'ONU-Femmes a également appelé les membres de la Commission à s'attaquer systématiquement aux stéréotypes, « cause première » de la ségrégation dans le travail, afin de garantir une égalité d'accès des femmes au marché de l'emploi.

Appuyant ces propos, LazarousKapambwe de la Zambie, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a indiqué qu'en 2008, 77,5% des hommes dans le monde occupaient un emploi, contre 52,6% des femmes.

La Vice-Secrétaire générale a également plaidé pour un accès équitable des femmes aux technologies de la communication et de l'information.

En début de séance, la Commission a élu Tetsuya Kimura du Japon, au poste de Vice-Président pour remplacer Takashi Ashiki, démissionnaire. Elle a nommé Efraim Gomez de la Suède, à son Groupe de travail sur la communication en remplacement de Nicolas Burniat de la Belgique, également démissionnaire.

M. Gomez travaillera avec Cho Hyung-hwa de la République de Corée, Kadra Ahmed Hassan de Djibouti, Irina Velichko du Bélarus et Julio Peralta du Paraguay.

La Commission de la condition de la femme doit achever sa session le 4 mars.