Haïti : l'ONU offre son assistance à la justice dans l'affaire Duvalier

« J'appelle les autorités haïtiennes à envoyer un message au monde entier que leurs tribunaux nationaux peuvent garantir que les responsables de graves violations des droits de l'homme répondent de leurs actes, même dans un contexte humanitaire et politique difficile », a dit Navi Pillay par communiqué de presse.
« Haïti a l'obligation d'enquêter sur les violations des droits de l'homme qui se sont déroulées sous le régime de Duvalier et de poursuivre les responsables », a-t-elle ajouté.
La Haute commissaire a souligné qu'il n'existait « pas de limitations du droit international pour de graves violations des droits de l'homme comme la torture, les assassinats extrajudiciaires, les disparitions forcées et les viols ».
« De telles violations systématiques des droits ne doivent pas rester impunies. Les milliers d'Haïtiens qui ont souffert sous le régime de Duvalier méritent justice », a-t-elle conclu.
Selon la presse, M. Duvalier, qui a fait un retour surprise en Haïti en janvier, a été officiellement inculpé par la justice de son pays. Il est accusé de corruption, vol et détournement de fonds pendant ses années au pouvoir (1971-1986). Surnommé Baby Doc, il avait été propulsé à la tête du pays à la mort de son père, François « Papa Doc » Duvalier, qui faisait régner un climat de terreur en Haïti.