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Haïti : le Directeur de l'UNICEF rend visite à des malades du choléra

Haïti : le Directeur de l'UNICEF rend visite à des malades du choléra

Un enfant traité pour le choléra pleure dans un centre médical dans le département d'Artibonite en Haïti.
Lors d'une visite effectuée jeudi dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Anthony Lake, a rencontré des malades du choléra et a pu entendre leurs préoccupations.

M. Lake s'est rendu dans un centre de traitement du choléra dans un quartier pauvre de la capitale. Ce centre fait partie du réseau de 72 centres et unités de traitement du choléra établi à travers Haïti par l'UNICEF et ses partenaires.

L'UNICEF mène également des activités de prévention, distribuant du savon, des tablettes de purification de l'eau, des sels de réhydratation orale, et formant des enseignants et des enfants à l'hygiène dans 5.000 écoles, 300 centres de nutrition et plus de 700 centres de soins.

« Comme toujours, et sans exception, les enfants sont les plus durement touchés par les crises telles que cette épidémie de choléra et le séisme de janvier », a dit Anthony Lake. « La responsabilité que nous partageons tous est de garantir que les enfants et les familles soient protégés de ces crises ainsi que des récentes tensions politiques ». Il a souligné que le récent climat d'incertitude et d'insécurité en Haïti mettait les enfants et les familles en danger et entravait les efforts des agences humanitaires telles que l'UNICEF.

Le Directeur exécutif de l'UNICEF a aussi rencontré l'évêque Pierre-André Dumas, coordonnateur d'une organisation « Religion pour la paix » qui rassemble des catholiques, des protestants et des communautés religieuses vaudous à travers Haïti pour aider à la prévention du choléra.

La visite de M. Lake était destinée à afficher le soutien de la communauté onusienne aux actions de lutte contre l'épidémie de choléra, qui a débuté en octobre et continue de se propager en Haïti.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a indiqué mercredi lors d'une conférence de presse à New York, que les Nations Unies envisageaient l'établissement d'un panel scientifique international indépendant pour examiner l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti qui a fait plus de 2.000 morts.

Il a précisé que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, était en contact notamment avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour trouver les meilleurs experts qui seront chargés de réaliser cette enquête.

Selon des sources reprises par la presse, des Casques bleus népalais de l'ONU arrivés dans le pays en septembre seraient à l'origine de l'épidémie de choléra. Ils auraient contaminé l'eau de la rivière coulant près de leur camp. Après avoir mené un certain nombre de tests, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a estimé qu'il n'y avait pas de preuve convaincante d'une responsabilité de ces casques bleus népalais. « Il n'y a pas de consensus parmi les scientifiques sur la question », a noté M. Le Roy.