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Navi Pillay exhorte les Etats à ne pas criminaliser les migrants illégaux

Navi Pillay exhorte les Etats à ne pas criminaliser les migrants illégaux

Des garde-côtes espagnols donnent des instructions après avoir intercepté un bateau de clandestins au large de l'île de Tenerife.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exhorté mercredi les Etats à mettre un terme à la criminalisation des migrants irréguliers et à réduire les barrières de la mobilité humaine en développant les canaux légaux de migration à l'occasion du quatrième Forum mondial sur la migration et le développement qui se déroule au Mexique à Puerto Vallerta.

« Même si les Etats ont des intérêts légitimes à sécuriser leurs frontières et en exerçant un contrôle sur l'immigration, de telles préoccupations ne déchargent pas les Etats de leurs obligations de respecter le droit de toutes les personnes », a déclaré Navi Pillay dans un discours prononcé devant les membres du Forum.

Elle a déploré la discrimination, les abus et l'exploitation de nombreux migrants et souligné l'importance de la non-discrimination qui est un droit fondamental de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Navi Pillay a exhorté tous les Etats qui n'ont pas ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de garantir à le faire.

« Nous exhortons les Etats parties de cette Convention à faire que ces principes soient garantis au travers d'efforts coordonnés. Et pour les Etats qui n'ont pas encore ratifié la Convention, ils doivent garantir que les lois nationales et les régulations soient conformes aux standards du droit international », a souligné Navi Pillay.

Environ 214 millions de personnes, soit 3% de la population mondiale, sont reconnues comme migrants internationaux, alors que le nombre de migrants internes est estimé à 740 millions.

Selon une étude de la Banque mondiale, l'envoi de fonds de la part des migrants à leurs communautés d'origine représentent par an 325 milliards de dollars.