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UNESCO : après le tsunami en Indonésie, un meilleur système d'alerte nécessaire

UNESCO : après le tsunami en Indonésie, un meilleur système d'alerte nécessaire

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Le séisme et le tsunami qui se sont produits le 25 octobre dernier au large de Sumatra, en Indonésie, démontre qu'il est nécessaire de mieux préparer les populations côtières des régions du monde les plus vulnérables, a estimé jeudi la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

Le séisme et le tsunami qui se sont produits le 25 octobre dernier au large de Sumatra, en Indonésie, démontre qu'il est nécessaire de mieux préparer les populations côtières des régions du monde les plus vulnérables, a estimé jeudi la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

« Nous devons intensifier nos efforts pour que les communautés installées sur les littoraux proches des points d'origine de tsunamis sachent quelles sont les mesures à prendre lorsqu'un fort séisme se produit », a déclaré Irina Bokova.

Malgré l'efficacité du Système d'alerte aux tsunamis mis en place dans l'Océan Indien, les messages d'alerte ne sont pas parvenus assez rapidement aux populations situées à quelques minutes de l'épicentre, près de l'archipel indonésien des Mentawai. Selon la presse, les autorités locales font état à ce jour de 370 morts et 338 disparus.

« En cas de tsunami, la survie des populations exposées repose essentiellement sur une évacuation immédiate. Il est donc indispensable d'avertir les habitants dans les plus brefs délais pour qu'ils puissent trouver refuge dans les hauteurs », a ajouté Irina Bokova.

La Sous-Directrice générale de l'UNESCO et Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale (COI), Wendy Watson-Wright, a confirmé que le Système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien avait dans le cas présent émis les messages d'alerte à temps. Le système indonésien d'alerte rapide aux tsunamis (InaTEWS) a, quant à lui, envoyé un premier avertissement aux autorités nationales dans les cinq minutes qui ont suivi le séisme sous-marin, permettant ainsi à nombre de communautés de prendre toutes les précautions nécessaires, souligne l'UNESCO.

Néanmoins, parce que le centre du séisme et du tsunami se trouvait à quelques kilomètres seulement de l'archipel des Mentawai, le tsunami a frappé les villages de pêcheurs situés sur les côtes des îles de Pagai et de Sipora avant que l'alerte, pourtant émise promptement par les autorités indonésiennes, ne parvienne aux habitants.

« Depuis 2004, nous effectuons un travail considérable afin de mettre en place un système d'alerte efficace pour l'océan Indien. Grâce à un équipement de pointe placé dans l'eau, nous sommes très rapidement prévenus de la formation d'un tsunami. Nous disposons également de tout un éventail de mécanismes d'alerte dans les régions côtières pour que les alertes officielles parviennent bien aux populations locales. Mais il nous reste un grand travail de sensibilisation et d'information du public à mener pour aller encore plus loin et arriver jusqu'aux communautés les plus vulnérables », a précisé Wendy Watson-Wright.

La Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO a mis en place le Système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets dans l'océan Indien à la suite du séisme et du tsunami qui avaient frappé l'Indonésie en 2004, faisant plus de 200.000 morts. Actuellement, les alertes sont émises par le Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique, basé à Hawaï, et par le Centre consultatif sur les tsunamis dans le Pacifique Nord-Ouest, basé à Tokyo.