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Myanmar : Ban Ki-moon réitère son appel à des élections libres et ouvertes à tous

Myanmar : Ban Ki-moon réitère son appel à des élections libres et ouvertes à tous

Aung San Suu Kyi.
Lors d'une visite en Thaïlande, première étape d'une tournée qui le mènera aussi au Cambodge, en Chine et au Vietnam, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré mardi son appel à ce que les élections prévues au Myanmar le 7 novembre soient libres, transparentes et ouvertes à tous.

« L'Association des nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN) et les Nations Unies peuvent travailler ensemble pour aider le Myanmar à continuer sa démocratisation et à rendre ces élections plus transparentes et plus inclusives pour répondre aux attentes de la communauté internationale », a dit Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse à Bangkok.

Avant de rencontrer les journalistes, il avait eu des entretiens avec le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva, qui revenait d'une visite au Myanmar. « Le Premier ministre m'a informé de sa récente visite et de sa rencontre avec les dirigeants du Myanmar », a-t-il déclaré.

Interrogé sur la manière dont l'ONU pouvait aider le Myanmar à continuer sa démocratisation, Ban Ki-moon a rappelé que l'ONU avait mené plusieurs missions de bons offices dans ce sens. « J'ai eu des rencontres - au moins trois fois - avec le général Than Shwe du Myanmar. Des élections sont organisées pour la première fois en 20 ans, nous espérons vivement qu'elles seront transparentes et crédibles », a-t-il répondu, avant d'expliquer que « plus les dirigeants du Myanmar montrent par des actions concrètes qu'il s'agit d'un nouveau départ vers plus d'ouverture, mieux ce sera pour leur crédibilité internationale liée au processus de démocratisation ».

« L'ONU a offert de fournir un appui technique et logistique pour ce scrutin, mais je comprends à travers mes rencontres avec le Premier ministre thaïlandais et par leur propre communication qu'ils ne veulent pas d'aide extérieure », a-t-il poursuivi. « Quoiqu'il en soit, l'ONU s'est engagée sur long terme avec le Myanmar, ce n'est pas seulement le Myanmar, mais toutes les implications aussi dans la région. L'ASEAN et la Thaïlande sont en bonne position pour aider le peuple du Myanmar à poursuivre la démocratisation et le processus participatif dans l'avenir ».

Interroger ensuite la manière dont l'ONU aborderait ses relations avec le prochain gouvernement du Myanmar issu de ces élections, le Secrétaire général a estimé que l'après élection serait « encore plus important ».

« Dans quelle mesure le gouvernement qui sera formé sera-t-il inclusif, reflètera-t-il la volonté et le souhait du peuple ? Ce sera un test pour le gouvernement du Myanmar - sera-t-il en mesure de répondre aux attentes de la communauté internationale ? », a-t-il dit.

Abordant le sort des prisonniers politiques, y compris la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, dont il a demandé la libération à plusieurs reprises afin qu'ils puissent participer au scrutin du 7 novembre, Ban Ki-moon a estimé qu'il n'était « pas trop tard pour qu'ils soient libérés » et a encouragé les dirigeants du Myanmar à faire « le choix d'élections plus participatives ».

Il a précisé qu'une réunion bilatérale avec le Premier ministre du Myanmar était prévue vendredi à Hanoi, en marge d'un sommet ASEAN-ONU. « J'émets à nouveau l'espoir qu'ils vont tenir compte des appels internationaux. J'ai hâte d'avoir un nouveau dialogue très constructif avec le Premier ministre Thein Sein », a-t-il conclu.