La CPI demande au Kenya d'arrêter le Président soudanais s'il visite ce pays

La Chambre préliminaire I de la CPI, saisie d'une notification du Procureur de la Cour l'informant de la possibilité qu'Omar Al Bachir voyage au Kenya pour un sommet de l'Autorité intergouvernemental pour le développement le 30 octobre, a renouvelé sa demande au Kenya de prendre toute mesure nécessaire pour s'assurer que le président du Soudan, Omar Al Bachir, soit arrêté et remis à la Cour s'il visite le Kenya ce jour-là, en vertu des obligations du Kenya en tant qu'Etat membre au Statut de Rome depuis le 1er juin 2005.
Le 27 août, la Chambre préliminaire I avait rendu deux décisions informant le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Assemblée des Etats parties au Statut de Rome des visites d'Omar Al Bachir en République du Kenya et en République du Tchad, « afin qu'ils puissent prendre toute mesure qu'ils jugeront appropriée ».
Le 4 mars 2009, la Chambre préliminaire I avait délivré un premier mandat d'arrêt à l'encontre de M. Al Bachir, considérant qu'il y a des motifs raisonnables de croire que le suspect a engagé sa responsabilité pénale pour cinq chefs de crimes contre l'humanité et de deux chefs de crime de guerre. Un second mandat d'arrêt a été délivré à son encontre le 12 juillet 2010, pour trois chefs de crime de génocide.