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L'UNESCO condamne l'assassinat d'un journaliste indonésien

L'UNESCO condamne l'assassinat d'un journaliste indonésien

Irina Bokova.
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a condamné le meurtre, le 21 août dernier, du journaliste et caméraman indonésien Ridwan Salamun, victime d'un lynchage alors qu'il couvrait un conflit local dans un village de l'archipel des Moluques.

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné le meurtre, le 21 août dernier, du journaliste et caméraman indonésien Ridwan Salamun, victime d'un lynchage alors qu'il couvrait un conflit local dans un village de l'archipel des Moluques.

« Je condamne le meurtre de Ridwan Salamun », a-t-elle déclaré. « La couverture d'un événement, de quelque nature qu'il soit, confère une immunité absolue à tout reporter qui doit pouvoir aller sur le terrain en étant assuré de voir sa neutralité de témoin garantie. De par l'indépendance liée à sa fonction, il doit être assuré de ne pas être assimilé à une quelconque partie prenante. J'appelle les autorités indonésiennes à faire toute la lumière sur cette affaire et à s'assurer que la justice puisse faire son travail ».

Selon le réseau Échange international de la liberté d'expression (IFEX) et l'Alliance de la presse du Sud-Est asiatique (SEAPA), la victime enquêtait sur un différend de nature locale. Ridwan Salamun a été grièvement blessé à l'arme blanche par des villageois en colère et est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures. Au lendemain de cet événement, deux manifestations de journalistes ont eu lieu dans la capitale, Jakarta, ainsi qu'à Denpasar (Bali), précise le réseau IFEX.

L'UNESCO est la seule agence des Nations Unies dont la mission consiste à défendre la liberté d'expression et la liberté de la presse. En vertu de l'Article premier de son Acte constitutif, l'Organisation est tenue « d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue, ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ».

À cette fin, elle « favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d'information des masses ; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu'elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l'image ».