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Le HCR a besoin de 18 millions de dollars pour les réfugiés afghans en Iran

Le HCR a besoin de 18 millions de dollars pour les réfugiés afghans en Iran

Trois fillettes afghanes à Kaboul.
Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR) est à la recherche de 18 millions de dollars pour financer ses opérations en Iran où sont réfugiés plus d'un million d'Afghans.

A cette date, le HCR n'a reçu que la moitié des 36,8 millions de dollars qu'il avait demandés pour couvrir ses programmes en faveur des réfugiés afghans, pris en charge en partenariat avec le gouvernement iranien.

« L'Iran, qui fait face à ses propres difficultés économiques et les conséquences de la crise financière internationale, a accueilli deux générations de réfugiés afghans mais n'a reçu qu'un faible soutien international », a rappelé le porte-parole de l'agence onusienne, Andrej Mahecic, à l'occasion d'une conférence de presse à Genève, en Suisse.

Depuis 2002, le HCR a aidé plus de 860.000 réfugiés rapatriés vers l'Afghanistan mais ces dernières années, l'agence a noté un fort ralentissement des retours spontanés, principalement à cause de la situation économique et sécuritaire dans le pays. En 2009, 6000 réfugiés afghans sont retournés chez eux, 3600 en 2008.

L'écrasante majorité (97%) des réfugiés afghans toujours en Iran est installée dans les zones urbaines et périurbaines des agglomérations iraniennes. Leur présence accentue la pression sur les infrastructures de santé ou d'éducation.

Devant le ralentissement des retours spontanés, le HCR a mis en place des programmes destinés à les assister et à alléger la pression que leur présence représente sur les ressources des Iraniens.

« A l'heure actuelle, nous avons rassemblé des fonds pour couvrir seulement 22% de nos opérations dans les domaines de l'éducation, de la santé, du renforcement des systèmes d'eau potable et des moyens de subsistance des réfugiés dans les camps ou les zones urbaines où ils sont concentrés », a souligné Andrej Mahecic, ajoutant que les 18 millions de dollars demandés par le HCR aujourd'hui étaient destinés à anticiper un déficit de fonds à venir.

Alors que les réfugiés en Iran commencent déjà à sentir les effets de l'inflation, le HCR prévoit en effet que la situation se dégrade avec la nouvelle politique quinquennale du gouvernement iranien qui doit être mis en oeuvre cette année et prévoit la fin de la fourniture d'électricité, d'eau et de produits de premières nécessités.