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L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes au Mexique et au Honduras

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L'UNESCO condamne les meurtres de journalistes au Mexique et au Honduras

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné mercredi les meurtres d'un journaliste au Mexique et d'un autre au Honduras.

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné mercredi les meurtres d'un journaliste au Mexique et d'un autre au Honduras.

Le corps du journaliste mexicain Evaristo Pacheco Solis a été retrouvé le 12 mars dans la région de Chilpancingo, capitale de l'Etat du Guerrero, au sud-ouest du Mexique.

Ce meurtre « met à nouveau en relief les grands risques pris par les journalistes dans des régions où des organisations criminelles tentent de dicter leur loi », a déclaré Irina Bokova. « J'appelle les autorités mexicaines, ainsi que les responsables des forces de l'ordre à accroître leurs efforts pour améliorer les conditions de sûreté et diminuer ainsi les dangers auxquels les journalistes font face dans le pays ».

Evaristo Pacheco Solis, 33 ans, travaillait pour l'hebdomadaire local Vision informativa. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) cherche à savoir si le meurtre d'Evaristo Pacheco Solis est lié à son travail de journaliste. A la fin janvier, un autre journaliste, Jorge Ochoa Martinez, qui dirigeait deux publications locales, avait été assassiné dans des conditions similaires dans le Guerrero.

Quatre journalistes ont été assassinés depuis le début de l'année au Mexique, 13 en 2009, selon la Société interaméricaine de presse (SIP) qui note que la violence suscitée par le crime organisé va croissante dans ce pays. Son président, Alejandro Aguirre, a déclaré qu'il ne faisait « aucun doute que nous vivons les heures les plus tragiques du journalisme latino-américain ».

La Directrice générale de l'UNESCO a également condamné l'assassinat du journaliste hondurien Nahúm Palacios Arteaga. Selon la presse, la voiture du journaliste a été criblée de balles par deux hommes armés, le 14 mars à Tocoa, dans le nord du pays. Il s'agit du troisième meurtre de journalistes depuis le début de l'année au Honduras.

« Cet assassinat est la négation du droit fondamental à la liberté de l'information constitutive d'une société démocratique », a déclaré Mme Bokova. « J'appelle les autorités à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour traduire les auteurs en justice, afin de montrer que l'impunité ne saurait être tolérée au Honduras ».

Nahúm Palacios Arteaga, 34 ans, était le directeur de l'information de la chaîne de télévision Canal 5 del Aguán, et il animait une émission sur les ondes de Radio Tocoa. Une deuxième personne qui se trouvait à ses côtés a été grièvement atteinte, tandis qu'un caméraman, assis à l'arrière, était légèrement blessé par une balle. Selon les agences de presse, les enquêteurs ont relevé une quarantaine d'impacts sur la voiture.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a souligné que la victime avait reçu des menaces de mort. Il avait traité de sujets sur le trafic de drogue, ou la politique locale, et il avait couvert un conflit social entre paysans et propriétaires terriens dans la région de l'Aguán.

L'Institut international de la presse (IPI) a fait part de sa sérieuse préoccupation face à la montée de la violence meurtrière contre les journalistes au Honduras. L'IPI classe ce pays au deuxième rang de la dangerosité pour les journalistes après le Mexique. La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a déploré le fait que les autorités n'aient pas donné d'escorte au journaliste.