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La directrice de l'UNESCO en visite en Haïti pour exprimer sa solidarité

La directrice de l'UNESCO en visite en Haïti pour exprimer sa solidarité

La directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova lors de sa visite en Haïti après le séisme.
La directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, se trouvait mercredi à Port-au Prince pour une visite de 48 heures en Haïti pour exprimer la solidarité de l'Organisation après le séisme du 12 janvier.

La directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, se trouvait mercredi à Port-au Prince pour une visite de 48 heures en Haïti pour exprimer la solidarité de l'Organisation après le séisme du 12 janvier.

« Je suis là pour voir personnellement la situation en Haïti et pour voir comment l'UNESCO peut accompagner le gouvernement d'Haïti dans ces moments si importants pour le peuple haïtien », a dit Mme Bokova.

Mercredi, elle a rencontré le Premier ministre, Jean-Max Bellerive, le ministre de l'éducation, Joël Desrosiers Jean-Pierre, ainsi que des représentants d'organisations non gouvernementales, fin de concevoir et de mettre en place des projets prenant en compte la nécessité de réparer le tissu social et culturel de cette nation des Caraïbes.

Dans le domaine culturel, Irina Bokova a rappelé que l'UNESCO s'était engagée à travailler d'arrache-pied en faveur du patrimoine culturel haïtien, en grande partie détruit par le séisme du 12 janvier dernier et menacé actuellement par des actes de vandalisme, le pillage et le commerce illicite des œuvres d'art.

Elle a aussi rappelé que l'UNESCO avait commencé à mettre sur pied un Comité international de coordination (CIC) pour la culture haïtienne regroupant toutes les instances intéressées par la réhabilitation de la culture du pays et dont les orientations sont données par le gouvernement haïtien.

La Directrice générale a aussi visité le Centre de communication sur le sida et la santé (CECOSIDA) où sont menées, en faveur de journalistes notamment, des activités d'assistance psychologique et d'appui post-traumatique soutenues par l'UNESCO. Elle a souligné le fait qu' « après cette tragédie, les médias jouent un rôle de premier plan dans la reconstruction de la nation haïtienne ».

En ce qui concerne l'éducation, Irina Bokova a souligné que l'intention de l'UNESCO était « d'aider le ministère à refonder le système éducatif à court terme en appuyant les mesures d'urgence qui sont en train d'être prises et en considérant aussi l'éducation à tous les niveaux, du primaire à l'enseignement supérieur ». L'objectif est d'augmenter le taux de scolarisation dans le pays et d'éviter la fuite des cerveaux.

La Directrice générale devait également se rendre à Jacmel, dans le sud-est d'Haïti, en compagnie de la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, d'origine haïtienne. Le tremblement de terre du 12 janvier a causé des dommages très graves à cette ville coloniale fondée à la fin du XVIIe siècle et dont de nombreux bâtiments historiques se sont effondrés.

Jacmel figure sur la liste indicative des lieux en Haïti susceptibles d'être retenus pour la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Irina Bokova doit aussi assister à Camp-Perrin au lancement d'un programme de formation d'ouvriers spécialisés dans les techniques de construction antisismiques.

A l'issue de cette visite, la Directrice générale se rendra en République dominicaine où elle doit notamment rencontrer le Président Leonel Fernandez.

Le 24 mars, l'UNESCO organise à Paris un Forum intitulé « Refonder le tissu social, culturel et intellectuel d'Haïti », en présence du Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive. Intellectuels, artistes, responsables politiques haïtiens et experts du pays seront réunis à cette occasion pour définir quels sont, au-delà de l'urgence, les besoins à moyen et long terme de la société haïtienne et tenter de dégager des pistes afin de la reconstruire de façon durable.