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Ban évoque un « début essentiel » à Copenhague

Ban évoque un « début essentiel » à Copenhague

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est félicité samedi de l'accord obtenu par les dirigeants de la planète au Sommet sur le changement climatique de Copenhague, parlant d'un « début essentiel » mais ajoutant qu'il restait à faire de cette déclaration d'intention un traité légalement contraignant.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est félicité samedi de l'accord obtenu par les dirigeants de la planète au Sommet sur le changement climatique de Copenhague, parlant d'un « début essentiel » mais ajoutant qu'il restait à faire de cette déclaration d'intention un traité légalement contraignant.

Les Etats membres ont « pris note » à Copenhague de l'accord auquel sont parvenus cinq d'entre eux – Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud – après deux semaines de négociations marathon dans la capitale danoise.

M. Ban a noté que des pays qui se trouvaient en marge du Protocole de Kyoto sur la limitation des émissions de gaz à effets de serre étaient « désormais au coeur de » l'action mondiale sur le changement climatique. Il a toutefois averti qu'il restait un important travail à accomplir pour transformer l'Accord de Copenhague en un traité légalement contraignant. M. Ban a dit son intention de travailler étroitement en ce sens avec les dirigeants de la planète.

« Nous avons les fondations du premier accord vraiment mondial qui limitera et réduira les gaz à effet de serre, soutiendra l'adaptation des plus vulnérables et lancera une nouvelle ère de croissance verte », a déclaré M. Ban devant la presse. Il a reconnu que « l'Accord de Copenhague n'était peut-être pas ce que chacun avait espéré mais cette décision de la Conférence des parties est un début, un début essentiel ».

Il a souligné que des résultats avaient été obtenus sur les quatre critères de succès qu'il avait énoncés lors du sommet sur le changement climatique en septembre à New York.

« Tous les pays, a-t-il affirmé, ont accepté de tendre vers un objectif commun à long terme pour limiter à moins de deux degrés Celsius l'augmentation de la température. De nombreux gouvernements ont pris d'importants engagements en vue de réduire ou de limiter les émissions. Les pays ont fait des progrès significatifs sur la préservation des forêts. Et ils se sont mis d'accord pour fournir un soutien global pour aider les plus vulnérables à faire face au changement climatique ».

Le Secrétaire général a souligné que ces engagements étaient soutenus par des promesses d'un montant de 30 milliards de dollars aux fins de mettre en oeuvre des mesures d'adaptation et d'atténuation en faveur des pays les plus pauvres. D'autres engagements prévoient de consacrer des sommes plus importantes entre maintenant et 2020 pour atteindre ces objectifs.

Le Fonds vert pour le climat lancé à Copenhague, destiné à aider les pays pauvres à s'adapter et à atténuer les effets du changements doit être lancé dès que possible, a-t-il estimé.

Ban Ki-moon a concédé que les engagements pris par les Etats en matière de réduction des émissions ne répondaient pas au minimum réclamé par la communauté scientifique. « Nous risquons toujours de sérieuses conséquences. Ainsi, tout en étant satisfait du fait que nous soyons parvenus à un accord ici à Copenhague, je suis conscient qu'il ne s'agit que d'un début. Il en faudra plus pour régler le changement climatique, a-t-il conclu, mais il s'agit d'un pas dans la bonne direction. »