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Sri Lanka : Le HCR encouragé par la liberté accrue accordée aux déplacés

Sri Lanka : Le HCR encouragé par la liberté accrue accordée aux déplacés

Des enfants et des adultes font la queue pour de l'eau potable dans un camp de déplacés au Sri Lanka.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est dit encouragé vendredi par la décision attendue de longue date qui a été prise cette semaine par le gouvernement du Sri Lanka pour une liberté de mouvement accrue de plus de 135.000 personnes déplacées internes qui vivent toujours dans 20 camps fermés dans le nord du pays.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est dit encouragé vendredi par la décision attendue de longue date qui a été prise cette semaine par le gouvernement du Sri Lanka pour une liberté de mouvement accrue de plus de 135.000 personnes déplacées internes qui vivent toujours dans 20 camps fermés dans le nord du pays.

Des employés du HCR sur le terrain ont indiqué que plus de 7.000 déplacés internes des camps de Menik Farm à Vavunyia et 25 autres du camp de Trincomalee ont quitté les sites de déplacés dès le premier jour de l'application de cette nouvelle politique décidée par le gouvernement sri lankais, a dit un porte-parole du HCR.

A la fin de la guerre civile en mai 2009, quelque 280.000 nouveaux déplacés internes vivaient dans des camps à Vavuniya, Mannar, Jaffna et Trincomalee. Depuis août, plus de 150.000 déplacés internes originaires d'anciennes zones de conflit - soit plus de 50% du total des déplacés post-conflit - ont quitté les camps dans le nord et l'est de Sri Lanka.

Généralement, les déplacés décidant de quitter les camps reçoivent une carte fournie par les autorités locales. Ce document inclut des informations comme le district d'origine, les dates de départ et de retour au camp, l'adresse temporaire pour ceux qui resteront hors des camps durant la nuit et la description des membres de la famille. Cette carte représentera également une certaine forme d'identification pour les personnes qui n'ont pas encore une carte d'identité.

« Selon nos équipes sur le terrain, nombre sont ceux qui ont laissé leurs possessions dans les camps, ce qui constitue une indication sur leur intention de retour dans les camps », a dit le porte-parole.

Alors que les autorités indiquent qu'il n'y a pas de limitation dans le temps pour la liberté de mouvement, d'autres informations ont fait état d'une durée limite de dix jours maximum pour le séjour des déplacés en dehors des camps.

Le HCR souhaite que cette nouvelle liberté de mouvement continue et que les déplacés soient pleinement informés de la procédure, que les incohérences entre les différents camps et districts ainsi que les obstacles bureaucratiques soient supprimés pour que tous les déplacés puissent exercer pleinement leur droit à la liberté de mouvement.

Le HCR se félicite de la mise en œuvre de la procédure de retour. L'agence pour les réfugiés espère que les efforts pour le déminage continuent au vu du taux élevé des retours et que les déplacés rentrent seulement dans des régions où les mines ont été préalablement éliminées.

L'agence des Nations Unies affirme qu'elle continuera à suivre ces questions avec les autorités. De plus, elle juge que davantage d'efforts sont nécessaires pour améliorer les infrastructures ainsi que pour le développement d'une aide pour les moyens d'existence en faveur des rapatriés. Le HCR finance la procédure de retour via le versement d'une allocation en espèces pour l'abri d'un montant de 25.000 roupies (250 dollars) et la fourniture d'articles humanitaires non alimentaires pour toutes les familles rapatriées.

Par ailleurs, l'Envoyé spécial sur les enfants et le conflit armé, le général à la retraite Patrick Cammaert, doit se rendre au Sri Lanka à partir de dimanche, au nom de la Représentante spéciale pour les enfants et le conflit armé, Radhika Coomaraswamy, a indiqué vendredi la porte-parole adjointe de l'ONU, Marie Okabe.

Cette visite de 6 jours, à l'invitation du gouvernement du Sri Lanka, doit permettre à l'Envoyé spécial d'évaluer la situation des enfants affectés par la guerre civile, en particulier les enfants déplacés.