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Haïti prêt à abandonner l'ère des conflits, selon un rapport

Haïti prêt à abandonner l'ère des conflits, selon un rapport

Des enfants au milieu du linge qui sèche à Port-au-Prince, en Haïti.
« Cinq ans après le début du processus de stabilisation, nous avons de bonnes raisons de croire qu'Haïti abandonne un passé de conflit pour s'orienter vers un avenir meilleur de développement pacifique », affirme le Secrétaire général dans un rapport au Conseil de sécurité sur la Mission de l'ONU dans le pays.

« Cinq ans après le début du processus de stabilisation, nous avons de bonnes raisons de croire qu'Haïti abandonne un passé de conflit pour s'orienter vers un avenir meilleur de développement pacifique », affirme le Secrétaire général dans un rapport au Conseil de sécurité sur la Mission de l'ONU dans le pays.

« Les progrès accomplis restent néanmoins extrêmement fragiles et pourraient bien être suspendus et leurs effets annulés », prévient Ban Ki-moon.

« La stabilisation et la paix se font rarement sans heurt, mais je reste convaincu qu'Haïti a aujourd'hui une occasion historique de progrès. J'engage instamment les dirigeants et le peuple haïtiens, et leurs partenaires dans le processus de stabilisation, à continuer de prendre une part active aux efforts visant à créer un avenir meilleur pour ce pays remarquable », ajoute-t-il.

Selon lui, « c'est au peuple haïtien qu'il incombe au premier chef de veiller à ce que l'évolution se poursuive. Les dirigeants, qui ont aidé à créer une occasion de changement historique, doivent poursuivre l'action engagée pour trouver des solutions aux problèmes du pays qui recueillent une large adhésion, notamment renforcer les institutions de l'État et procéder aux réformes constitutionnelles envisagées, affirme le rapport.

Il faudra également redoubler d'efforts pour lutter contre la corruption et l'impunité. À ce sujet, un suivi effectif des incidents violents survenus lors des élections du 19 avril permettrait de renforcer la confiance du public dans la démocratie et de souligner que les mêmes règles s'appliquent à tous les Haïtiens, quelle que soit leur position.

« La participation de la communauté internationale est essentielle pour que ces efforts portent leurs fruits. La volonté politique dont les partenaires d'Haïti ont fait preuve à la Conférence de Washington et l'annulation de la dette qui s'est ensuivie, témoignent de la générosité de l'appui international apporté au pays. Il est essentiel que cette bonne volonté soit maintenue et que d'autres efforts soient faits pour parvenir à un changement véritable dans la vie quotidienne des Haïtiens, condition préalable de la stabilité à court et long terme », souligne le Secrétaire général.

La participation de l'ancien président américain Bill Clinton, en sa qualité d'Envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti, apporte d'ores et déjà une contribution précieuse en ce sens, estime Ban Ki-moon.

S'agissant enfin de la poursuite des opérations de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), le Secrétaire général recommande sa reconduction pour un an tout en procédant à des réaménagements pour la rendre plus efficace.