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Sierra Leone : Encore des efforts à faire pour consolider la paix

Sierra Leone : Encore des efforts à faire pour consolider la paix

Ecolières à Freetown, Sierra Leone.
Toutes les parties prenantes de la Sierra Leone ont encore des efforts à faire pour que le mouvement actuel de consolidation de la paix s'inscrive dans la durée, estime le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié jeudi.

« Les mesures prises pour mettre en œuvre les dispositions du communiqué commun du 2 avril ont permis de renforcer le processus de consolidation de la paix en Sierra Leone. Ce communiqué commun a galvanisé les grands mouvements du pays, en particulier les groupements politiques de jeunesse, stimulant leur détermination à faire cesser les atteintes à la légitimité démocratique que la Sierra Leone s'évertue de renforcer depuis la fin de la guerre », note M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.

A l'avenir, il estime qu'il faudrait que les autorités s'attaquent « dans les meilleurs délais à l'intolérance et à la violence en politique, en particulier à l'heure où les partis politiques se préparent aux élections de 2012 ».

Selon lui, le taux de chômage élevé des jeunes et le trafic de drogues illicites continuent de compromettre sérieusement la consolidation de la paix. De même, la situation économique mondiale a fait du tort à la Sierra Leone, en raison de la diminution de l'aide étrangère, des investissements extérieurs et des transferts de fonds de l'étranger qu'elle a entraînés. Les taux de mortalité infantile et maternelle et le taux de pauvreté extrêmement élevés que continue d'enregistrer le pays sont particulièrement préoccupants.

D'après le rapport, les succès remportés jusqu'à présent par la Sierra Leone sur la voie de la démocratisation résultent en partie du soutien sans faille que les partenaires internationaux et le gouvernement sierra-léonais ont apporté à la Commission électorale nationale, à la Commission d'enregistrement des partis politiques, à la police sierra-léonaise, à la justice, à la Commission nationale des droits de l'homme, à la Commission de lutte contre la corruption et à d'autres grandes institutions publiques. Il appelle à poursuivre ce soutien.

Ban Ki-moon estime en revanche que la réforme constitutionnelle tant attendue n'a que trop tardé. « Pour accélérer le processus, je demande au gouvernement d'envisager de créer le plus tôt possible un mécanisme de consultation participatif qui permette à la société civile et à d'autres intervenants nationaux de contribuer plus largement à cette réforme. Le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL) est tout disposé à apporter un appui technique à cette opération », dit-il.

Même s'il admet qu'il reste encore beaucoup à faire, il salue les efforts déployés par le président Koroma et les partis politiques du pays, y compris le principal parti d'opposition, le SLPP, pour promouvoir la tolérance et la stabilité dans la vie politique.

Compte tenu de la quantité et de la complexité des problèmes qu'il reste à régler, le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité de proroger le mandat du BINUCSIL pour une période d'un an, jusqu'au 30 septembre 2010.