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Appel à une hausse de l'investissement dans l'enseignement supérieur - UNESCO

Appel à une hausse de l'investissement dans l'enseignement supérieur - UNESCO

Ban Ki-moon avec des élèves américains de Chicago se préparant à entrer à l'université, en février 2008.
La Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur s'est clôturée le 8 juillet sur un appel demandant aux gouvernements d'augmenter l'investissement dans l'enseignement supérieur, d'encourager la diversité et de renforcer la coopération régionale pour répondre aux besoins sociétaux.

« Il n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui d'investir dans l'enseignement supérieur, moteur essentiel de l'élaboration d'une société du savoir inclusive et diverse et de la progression de la recherche, l'innovation et la créativité », affirme le communiqué final adopté à l'issue de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur, qui a réuni plus de 1.000 participants de près de 150 pays au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) du 5 au 8 juillet.

Pendant quatre jours, ministres, présidents et enseignants d'université, étudiants et hauts représentants du secteur privé, institutions régionales et multilatérales ont débattu sur des thèmes aussi variés que l'impact de la mondialisation, la responsabilité sociale de l'enseignement supérieur, la liberté académique, la recherche et le financement.

« Nous avons défini des directions futures pour l'enseignement supérieur, qui forme actuellement un paysage complexe et en rapide évolution, car nous partageons fondamentalement la même vision des responsabilités éthiques et stratégiques qui lui incombent dans la société mondiale actuelle », a déclaré le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, affirmant que l'Organisation « continuerait à s'exprimer avec force en faveur de l'enseignement supérieur. »

Le communiqué souligne que « l'enseignement supérieur doit poursuivre à la fois les objectifs d'équité, de pertinence et de qualité » et met l'accent sur l'importance des mécanismes de contrôle et d'assurance qualité ainsi que sur la nécessité de « valoriser les métiers de l'enseignement supérieur ». Il précise que les technologies de l'information et de la communication doivent être davantage intégrées à tous les niveaux de l'enseignement supérieur pour répondre à la demande croissante des étudiants et permettre le partage des résultats de la recherche scientifique.

Le document final lance plusieurs appels qui reflètent l'accent mis sur la revitalisation de l'enseignement supérieur en Afrique lors de la conférence : adoption d'approches différenciées pour répondre à la progression rapide de la demande, renforcement de l'attention accordée aux domaines d'expertise tels que l'agriculture, l'environnement et l'extraction des ressources naturelles, et mobilisation du financement privé.

Le communiqué insiste sur la nécessité de renforcer la coopération régionale en termes de reconnaissance des qualifications, assurance qualité, gouvernance, recherche et innovation. Il fait également valoir combien il est important d'établir des sphères d'enseignement supérieur et de recherche régionales.

Au cours de la conférence, des pays comme le Brésil, la Chine et la République de Corée ont exprimé leur engagement en faveur de l'enseignement supérieur en Afrique, tandis que des acteurs du secteur privé ont affirmé être désireux d'apporter leur soutien à l'expansion et à l'excellence de l'éducation en Afrique et dans le monde en développement.

Le communiqué attire l'attention sur le manque d'enseignants dans le monde entier et appelle les acteurs de l'enseignement supérieur à « actualiser la formation initiale et continue des enseignants avec des programmes leur permettant de fournir aux apprenants le savoir et les compétences nécessaires au XXIe siècle ».