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Ban Ki-moon envoie un émissaire au Sri Lanka

Ban Ki-moon envoie un émissaire au Sri Lanka

Des civils déplacés dans un camp près de la ville de Vavuniya au Sri Lanka.
Alors que continuent les violents affrontements dans le nord du Sri Lanka, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est entretenu par téléphone mercredi avec le président sri lankais Mahinda Rajapaksa pour lui faire part à nouveau de sa préoccupation concernant la situation des civils.

Il a aussi décidé d'envoyer une nouvelle fois sur place son chef de cabinet, Vijay Nambiar, afin de souligner son message et de contribuer à régler la situation humanitaire sur le terrain, a indiqué sa porte-parole, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Le représentant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Sri Lanka, Gordon Weiss, a estimé pour sa part que la situation dans les camps de déplacés continuait « d'être plutôt misérable », dans un entretien à la radio de l'ONU. « Tout d'abord il y a surpopulation. Ensuite la population est extrêmement fragile. Elle a subi une expérience effroyable ces trois derniers mois ».

Selon OCHA, de cinq à six familles vivent sous une même tente à Menik Farm et à Vavuniya. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a construit 8.000 abris et érigé plus de 9.000 tentes pour répondre aux arrivées à Vavuniya, Jaffna et Trincomalee.

Gordon Weiss a estimé entre 50.000 et 100.000 le nombre de personnes encore prises au piège des combats.

Selon lui, la coopération avec le gouvernement sri lankais est plutôt bonne malgré des problèmes de coordination. Ce dernier souhaite montrer que les camps sont bien gérés et humains et qu'ils constituent une bonne alternative à la vie sous les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

Gordon Weiss a indiqué enfin que selon de nombreux observateurs les combats entre le gouvernement et le groupe indépendantiste en seraient à ses derniers jours. Si c'était le cas, l'aide humanitaire pourrait parvenir directement aux populations dans le besoin, a-t-il estimé.