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Coomaraswamy : Les droits des enfants touchent une corde sensible universelle

Coomaraswamy : Les droits des enfants touchent une corde sensible universelle

Enfant-soldat.
Les enfants sont les principales victimes des conflits, une réalité bien connue par la représentante de l'ONU chargée de la protection des enfants pris dans les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, qui estime que des progrès ont été accomplis par la communauté internationale sur une question vitale qui émeut tout le monde.

« Les droits des enfants ont toujours été plus faciles à promouvoir que tout autre droit parce que quand on parle des enfants on touche une corde sensible universelle et les gens semblent réagir », déclare Mme Coomaraswamy dans un entretien avec le Centre d'actualité de l'ONU, dans le cadre de la série d'entretiens intitulée Coup de projecteur.

En tant que représentante spéciale du Secrétaire général Ban Ki-moon pour les enfants et les conflits armés, elle a une influence morale indépendante dont le but est d'alerter les consciences et de promouvoir les droits et la protection des jeunes garçons et filles affectés par les conflits armés.

Il s'agit d'une tâche considérable alors qu'on estime à plus de 250.000 le nombre d'enfants qui continuent d'être exploités comme enfants-soldats à travers le monde, selon le dernier rapport du Secrétaire général.

Mme Coomaraswamy, de nationalité sri lankaise, occupe son poste depuis avril 2006. Elle estime que les sanctions, les plans d'action et la « liste de la honte » mise en place par le Conseil de sécurité ces dernières années ont permis de faire la différence.

Lorsque je vais sur le terrain, il y a des groupes armés qui veulent être retirés de la « liste de la honte » de la résolution 1612 (2005), souligne-t-elle.

« Je crois qu'il y a différentes sortes de dirigeants. Il y a ceux qui ont des principes et qui n'utilisent pas d'enfants. Il y a ceux qui sont féroces et qui utiliseront absolument n'importe qui. Ces derniers sont très difficiles à faire changer. Et puis il y a les cas plus complexes », avec qui l'on peut discuter, note-t-elle.

La représentante spéciale a récemment appelé le Conseil de sécurité à élargir sa « liste de la honte ». Cette dernière ne devrait plus seulement comprendre les groupes qui recrutent des enfants, mais aussi ceux qui se livrent à des meurtres et à des viols d'enfants.