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Le changement de nature des conflits rend les enfants plus vulnérables

Le changement de nature des conflits rend les enfants plus vulnérables

Radhika Coomaraswany, représentante spéciale du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
Le changement de nature des conflits, où la distinction entre civils et combattants est brouillée, rend les enfants plus vulnérables, a affirmé mardi la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU sur les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy.

« Dans la bataille entre le terrorisme et le contre-terrorisme, de nombreux groupes d'insurgés mobilisent non seulement des enfants dans leurs activités politiques et militaires mais les utilisent comme kamikazes. Des groupes attaquent des écoles et sont particulièrement brutaux avec les écolières », a souligné Mme Coomaraswamy devant le Conseil des droits de l'homme réuni à Genève. Des enfants ont été victimes de bombardements aériens et d'autres ont été placés en détention arbitraire ou administrative sans que leurs droits soient respectés, a-t-elle ajouté.

Elle a appelé le Conseil des droits de l'homme à s'assurer que les principes fondamentaux du droit humanitaire international concernant la distinction entre civils et combattants et la règle de proportionnalité soient respectés.

Mme Coomaraswany a attiré l'attention du Conseil sur le fait que les droits de l'homme et le droit humanitaire se concentrent souvent sur les Etats, alors que des acteurs non-étatiques commettent de graves violations contre des enfants lors de conflits armés. « Le Conseil devrait traiter la question des acteurs non-étatiques et comment les tenir responsables des violations des droits de l'homme », a-t-elle dit. Elle a aussi jugé important que les Etats facilitent le dialogue avec de tels acteurs afin que les agences des Nations Unies les amènent à respecter leurs obligations internationales.