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Sri Lanka : 40.000 civils fuient la zone de combats au nord du pays

Sri Lanka : 40.000 civils fuient la zone de combats au nord du pays

Lors de la guerre civile au Sri Lanka, des civils déplacés dans un centre d'accueil à Vavuniya.
Quelque 40.000 personnes ont fui les régions au nord du Sri Lanka où l'armée et le mouvement des Tigres pour la Libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) sont engagés dans de violents combats, selon les informations données par le gouvernement, a indiqué mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Quelque 40.000 personnes ont fui les régions au nord du Sri Lanka où l'armée et le mouvement des Tigres pour la Libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) sont engagés dans de violents combats, selon les informations données par le gouvernement, a indiqué mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Ces personnes déplacées devraient arriver dans les districts de Vavuniya et de Jaffna dans les prochaines 48 heures. Cela porterait le nombre total de personnes ayant fui la zone de conflit à plus de 100.000, dont la majorité d'entre elles sont parties ces dernières semaines.

« Le HCR se tient prêt à assister des dizaines de milliers de personnes déplacées internes qui arrivent actuellement dans les zones contrôlées par le gouvernement depuis la zone de conflit de la poche côtière du nord-est du Sri Lanka », a souligné un porte-parole de l'agence des Nations Unies lors d'un point de presse à Genève.

Sur les 40.000 personnes déplacées attendues, le HCR a déjà reçu des informations confirmées selon lesquelles quelque 5.500 personnes sont arrivées dans les sites de Vavuniya, alors que 2.000 autres nouveaux arrivants ont été enregistrés à Jaffna lundi. Alors que les civils sont transportés vers les sites, l'agence des Nations Unies mène toujours des vérifications sur le nombre total de nouveaux déplacés internes dans les deux districts.

Le HCR, avec le gouvernement et les partenaires, fournit un soutien pour l'hébergement d'urgence et une assistance non alimentaire aux nouveaux arrivants. Dans le même temps, l'agence procède au suivi de la protection dans les sites. Les employés du HCR sont également présents quotidiennement à des points de sélection à Omanthai. Toutefois ils ne peuvent pas avoir un accès direct aux personnes déplacées internes, a précisé le porte-parole du HCR.

Avec encore d'autres déplacements de population semblables attendus, le HCR et les agences en charge de l'hébergement travaillent avec le gouvernement pour identifier de nouveaux terrains, notamment dans le district de Mannar, afin de soulager le surpeuplement des sites de déplacés internes. L'agence renouvelle également ses stocks de matériels de secours pour faire face à tout nouveau déplacement de population.

Le HCR s'est dit toujours très inquiet quant au sort des populations civiles qui sont toujours prises au piège dans la zone de conflit, où la situation est qualifiée d'extrêmement difficile. Il appelle une nouvelle fois le LTTE à permettre immédiatement aux personnes de quitter ces zones en quête d'un lieu plus sûr. Il lance également un appel pressant aux deux parties au conflit pour qu'elles respectent les dispositions du droit international humanitaire et qu'elles assurent que la sécurité des populations civiles innocentes soit leur principale priorité.

De son côté le Programme alimentaire mondial (PAM) a précisé qu'il avait assez de nourriture pour alimenter 100.000 personnes pendant deux semaines et que davantage de denrées alimentaires étaient envoyées depuis Colombo, la capitale du Sri Lanka.