Crise : Ban satisfait des 1.100 milliards de dollars promis par le G-20
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré jeudi satisfait par la décision des dirigeants du G-20 réunis en sommet à Londres de consacrer une enveloppe de 1.100 milliards de dollars pour relancer l'économie mondiale actuellement en récession.
« Je suis satisfait que les dirigeants du G-20 se soient engagés à accorder une enveloppe de 1.100 milliards de dollars. Mais il est très important que la part qui ira aux pays les plus pauvres soit réellement accordée », a dit M. Ban dans une déclaration. Le Secrétaire général était présent à Londres pour le Sommet du G-20, composé des principaux pays industrialisés et émergents.
« Les dirigeants du G-20 ont réaffirmé leurs engagements précédents d'augmenter leur aide et leur soutien aux pays pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement », s'est-il également félicité. Le G-20 a en effet promis au moins 300 milliards de dollars d'aide au cours des deux prochaines années. « Pour les pays les plus pauvres, cette aide sera cruciale. Le monde regardera », a dit M. Ban.
Outre de nouvelles ressources significatives pour le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, le G-20 a aussi demandé à l'ONU de surveiller l'impact de cette crise et des futures crises sur les plus pauvres afin d'inciter à l'action.
Le Secrétaire général a également salué l'engagement des dirigeants du G-20 à résister aux tentations protectionnistes et s'est dit encouragé par le fait qu'ils ont reconnu les liens inextricables entre la réponse à la crise économique et celles concernant la crise alimentaire et le changement climatique. Le G-20 a promis d'accorder des ressources pour la protection sociale et pour des investissements destinés à assurer la sécurité alimentaire sur le long terme et s'est engagé à répondre à la menace du changement climatique.
Ils ont notamment promis d'arriver à un accord lors du Sommet des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague à la fin de l'année, s'est félicité Ban Ki-moon.
Dans un point de vue publié jeudi dans le quotidien britannique The Guardian et intitulé « Je crains une catastrophe de grande ampleur », le Secrétaire général estime qu' « un milliard de dollars sur deux ans n'est pas une somme si importante, étant donné les conséquences ». « Certains peuvent appeler cela un impératif moral. Mais si l'objectif est d'empêcher un effondrement mondial, cela semble aussi sensé d'un point de vue économique », écrit-il.
En marge du Sommet, le Secrétaire général a rencontré jeudi le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi. Il devait également avoir un entretien avec le Premier ministre japonais Taro Aso et avec le Président de la République de Corée, Lee Myung-Bak.
Vendredi matin, M. Ban doit partir pour Paris où il présidera une réunion du Conseil des chefs de secrétariat des Nations Unies pour la coordination.