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Ban Ki-moon demande au G20 d'afficher sa solidarité avec les peuples du monde

Ban Ki-moon demande au G20 d'afficher sa solidarité avec les peuples du monde

Le Secrétaire général avec le Premier ministre britannique Gordon Brown à Londres (juin 2008).
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé mercredi aux dirigeants du G20, les 20 pays les plus riches, d'afficher leur solidarité avec les peuples du monde lors de leur sommet prévu à Londres le 2 avril sur la crise économique et financière mondiale.

« J'ai bon espoir que le sommet de Londres lance un message de solidarité et d'espoir à tous les peuples et pays du monde », a déclaré M. Ban lors d'un point de presse à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre britannique Gordon Brown au siège des Nations Unies à New York.

Selon lui, « la crise économique continue de croître et menace de se transformer en instabilité politique avec des troubles sociaux dans de nombreuses régions du monde ».

« Cette crise ne doit pas éroder les progrès accomplis vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », a insisté le Secrétaire général.

Dans cet esprit, il a réitéré quatre points essentiels contenus dans une lettre qu'il a adressée aux dirigeants du G20.

« Tout d'abord les pays du G20 doivent s'engager à prendre un ensemble de mesures de relance, outre leurs propres mesures nationales », a-t-il dit. Il a parlé d'un engagement « de taille très substantielle, proportionnel au défi à relever ». Interrogé sur le chiffre de mille milliards de dollars, il a indiqué que cela dépendrait de la façon dont les leaders réunis pourraient arriver à un accord, mais, selon lui, il faut déjà que les membres du G8 remplissent leurs engagements du sommet de Gleneagles.

Cet ensemble de mesures doit comprendre une aide aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, des programmes de dépenses publiques à long terme soutenus par les banques multilatérales de développement, et des liquidités pour les pays à revenu moyen et pas seulement pour les moins développés, a ajouté M. Ban.

Il a également jugé nécessaire un accord contre le protectionnisme et la relance du cycle de négociations de Doha sur la libéralisation du commerce avec de réels profits pour les pays en développement.

Le Secrétaire général a estimé aussi nécessaire un soutien à une économie verte, y compris dans les pays les plus pauvres, et un accord sur le climat au Sommet de Copenhague en fin d'année.

Enfin, quatrième et dernier point, une réforme des institutions mondiales est indispensable afin qu'elles reflètent le paysage économique et politique actuel, a insisté le Secrétaire général.