L'actualité mondiale Un regard humain

Ban : Il faut renforcer la relation entre l'ONU et l'Union africaine

Ban : Il faut renforcer la relation entre l'ONU et l'Union africaine

Le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé mercredi lors d’un débat du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique qu’il fallait renforcer la relation entre les Nations Unies et l’Union africaine pour permettre à cette dernière d’améliorer sa capacité en matière de maintien de la paix.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé mercredi lors d'un débat du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique qu'il fallait renforcer la relation entre les Nations Unies et l'Union africaine pour permettre à cette dernière d'améliorer sa capacité en matière de maintien de la paix.

De nombreux défis continuent de se poser à l'Union africaine, comme ceux qui résultent des difficultés à sécuriser les ressources nécessaires au déploiement de ses troupes et à son développement de long terme, a souligné M. Ban.

Rappelant le rôle indispensable que jouent les organisations régionales dans les travaux du Conseil, il s'est dit encouragé par les progrès accomplis, à cet égard, avec la Commission de l'Union africaine. L'Union africaine continue de développer ses capacités de maintien de la paix avec l'appui du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, a dit le Secrétaire général.

De son côté, le président du Groupe d'experts Union africaine-ONU sur les modalités d'appui des opérations de maintien de la paix de l'Union africaine, Romano Prodi, a présenté un rapport qui fait des recommandations spécifiques à cet égard.

Au centre de l'analyse, se trouve la relation stratégique entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, qui est soutenue par celle liant le Secrétariat de l'ONU à la Commission de l'Union africaine en vue de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

Dans les deux cas, a fait observer M. Ban, cette relation a été renforcée, mais il reste encore à mettre au point une capacité de réponse qui permettrait à l'ONU et à l'Union africaine de travailler ensemble à la prévention des conflits plutôt que de simplement agir de manière réactive.

Selon M. Prodi, d'énormes progrès ont été réalisés, tant par l'Union africaine que par les communautés économiques régionales de l'Afrique, mais ils doivent encore être consolidés afin que l'Union africaine puisse pleinement contribuer à la sécurité mondiale et jouer un rôle de premier plan dans le déploiement des efforts internationaux destinés à apporter la paix sur le continent africain.

L'Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS) ne peut opérer de manière isolée, a déclaré M. Prodi, pour qui il est important d'adopter une « vision partagée » entre les Nations Unies et l'Union africaine. En ce sens, le Groupe d'experts souhaite encourager un échange plus régulier entre les deux entités.

Améliorer la coordination n'est pas suffisant et doit aller de pair avec la construction d'une capacité institutionnelle à travers laquelle l'Afrique pourra se prendre en charge, a poursuivi M. Prodi. Cela suppose un renforcement des capacités actuelles. On pense d'abord aux capacités militaires, mais cela ne suffit pas, a-t-il encore noté. Concrétiser la « vision commune » exige des ressources énormes, a-t-il ajouté. Le Groupe d'experts a, à cet égard, examiné diverses possibilités, a-t-il rappelé, notamment celle de contributions mises en recouvrement par l'ONU, ou encore la création d'un fonds d'affectation spéciale « multidonateurs », qui serait alimenté par des contributions volontaires.

Le Groupe d'experts estime que le moment est venu pour les Nations Unies d'approfondir toutes les questions relatives au rôle de l'Union africaine, a affirmé M. Prodi, qui a noté que l'occasion se présente de rompre avec les approches traditionnelles et d'adopter des idées plus novatrices. Si un tel fonds d'affectation spéciale est créé, sa complexité sera telle que le Groupe d'experts suggère aussi que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en assume initialement la gestion depuis Addis-Abeba, avec l'idée que l'Union africaine prenne rapidement la relève.

Certaines recommandations du Groupe d'experts peuvent être mises en œuvre rapidement, notamment celles qui concernent le renforcement de la coopération politique, a indiqué M. Prodi. D'autres nécessiteront une analyse plus détaillée, a-t-il ajouté.