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Mogae : Les Africains doivent assumer leur responsabilité pour les problèmes de leur continent

Mogae : Les Africains doivent assumer leur responsabilité pour les problèmes de leur continent

Festus Mogae, ex-Président du Botswana.
Les Africains doivent cesser de renvoyer la responsabilité à autrui et accepter la leur pour certains des problèmes de leur continent, a déclaré ce week-end l’ancien président du Botswana, Festus Mogae, et président du conseil de la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique (CoDA).

Les Africains doivent cesser de renvoyer la responsabilité à autrui et accepter la leur pour certains des problèmes de leur continent, a déclaré ce week-end l'ancien président du Botswana, Festus Mogae, et président du conseil de la Coalition pour le dialogue sur l'Afrique (CoDA).

« Tout n'est pas de la faute des étrangers et des intérêts étrangers. Certaines des responsabilités sont les nôtres et nous voulons être en mesure de le dire », a déclaré M. Mogae lors d'une conférence de presse à Addis Abeba (Ethiopie) pour promouvoir le CoDA récemment créé, selon un communiqué de la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU (CEA).

Il a souligné que le CoDA était financé et dirigé par des intérêts africains et qu'il n'hésiterait pas à débattre de questions controversées telles que les problèmes électoraux, la mauvaise gouvernance, la corruption.

« Il est important que les Africains puissent en débattre de façon ouverte », a dit l'ex-président botswanais.

La coalition est un projet commun de la Banque de développement africaine, de la CEA, avec le soutien de la Commission de l'Union africaine.

De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a mis l'accent sur l'aide en faveur de l'Afrique et la reprise des négociations commerciales.

« Craignant que les progrès économiques de l'Afrique ne soient annulés en raison du ralentissement mondial, le Fonds monétaire international engage les pays avancés à honorer leurs engagements en matière d'aide, et même à les accroître, et appelle à une reprise des négociations sur le commerce mondial », indique un communiqué publié lundi.

Craignant que les progrès économiques de l'Afrique ne soient annulés en raison du ralentissement mondial, le FMI engage les pays avancés à honorer leurs engagements en matière d'aide, et même à les accroître, et appelle à une reprise des négociations sur le commerce mondial.

Le FMI a publié son évaluation de l'impact de la crise économique et financière mondiale sur l'Afrique à la veille d'une grande conférence sur l'avenir de l'Afrique qui se tient les 10 et 11 mars à Dar es Salaam (Tanzanie).

Le ralentissement de la croissance mondiale, le repli des cours de la plupart des produits de base et le resserrement du crédit ont entraîné une détérioration sensible des perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne, selon l'évaluation du FMI. «Les risques augmentent et la durée de la crise est incertaine », ajoute l'institution.

Beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne ont enregistré ces dernières années une croissance vigoureuse qui leur a permis de renforcer leurs bilans. La mise en oeuvre de politiques économiques saines, l'existence d'une conjoncture favorable et l'accroissement de l'aide extérieure sous la forme d'un allégement de la dette ou d'une augmentation des flux ont contribué à cet essor.

Les chocs des prix des produits alimentaires et énergétiques de 2007-08, qui ont précédé l'actuelle crise financière mondiale, ont cependant affaibli la position extérieure des importateurs nets, attisé l'inflation et pesé sur les perspectives de croissance. La crise financière accroît la complexité de la tâche à laquelle doit s'atteler la région à l'heure où elle s'efforce de consolider les acquis macroéconomiques et d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).