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La méfiance vis-à-vis de la conférence sur le racisme n’est pas justifiée, selon Pillay

La méfiance vis-à-vis de la conférence sur le racisme n’est pas justifiée, selon Pillay

Navi Pillay.
La Haut Commissaire aux droits de l’homme Navi Pillay a réitéré lundi sa conviction selon laquelle la conférence contre le racisme et la discrimination qui doit s’ouvrir le 20 avril à Genève ne permettra pas une répétition du comportement antisémite de certaines ONG comme cela avait été le cas à Durban en 2001.

La Haut Commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay a réitéré lundi sa conviction selon laquelle la conférence contre le racisme et la discrimination qui doit s'ouvrir le 20 avril à Genève ne permettra pas une répétition du comportement antisémite de certaines ONG comme cela avait été le cas à Durban en 2001.

« Je suis pleinement consciente du fait que l'héritage de la Conférence de Durban a été entaché par le comportement antisémite de certaines organisations non gouvernementales (ONG) en marge de la conférence. Et que maintenant la Conférence d'examen est la cible de commentaires négatifs dans les médias et d'une campagne de lobbying de la part de ceux qui craignent une répétition de ces déclarations antisémites. Ce n'est pas justifié », a déclaré la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, à l'ouverture de la 10ème session du Conseil des droits de l'homme, à Genève.

« En tant que secrétaire générale de la conférence, j'ai réagi à ces distorsions afin que la situation soit claire », a dit Navi Pillay, qui a insisté une fois de plus que le document final de la Conférence de Durban dépassait « les approches divisives et intolérantes ».

Elle s'est inquiétée du fait que l'absence d'accord général à la Conférence d'examen dépassant des intérêts étroits « aurait des répercussions négatives sur l'ensemble des droits de l'homme et des mécanismes connexes, pendant des années ».

Selon la presse, Israël et les Etats-Unis ont décidé de ne pas participer à la conférence sur le racisme, à moins que le texte final élimine toute référence à une situation particulière, celle d'Israël, ainsi qu'à la notion de diffamation des religions introduite par un certain nombre de pays islamiques.

Navi Pillay a déjà exhorté les Etats à « transcender leurs différences et à associer leurs efforts pour confronter le racisme et la xénophobie ».

Elle s'est dite aussi en tant que Haut Commissaire préoccupée par la notion de « diffamation des religions » que plusieurs Etats islamiques tentent de voir consacrée, tandis que certains Etats occidentaux y sont réticents en ce qu'elle peut avoir un impact négatif sur la liberté d'expression.

Navi Pillay a suggéré que la question soit envisagée sous le cadre d'incitation à la haine religieuse, dans le cadre existant du droit international des droits de l'homme.