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Ban : La crise financière n'est pas une excuse pour ignorer le changement climatique

Ban : La crise financière n'est pas une excuse pour ignorer le changement climatique

Les glaciers fondent en raison du changement climatique.
La crise financière mondiale n'est pas une excuse pour ignorer la crise provoquée par le changement climatique et la réponse aux deux crises est le développement d'une économie verte, affirme le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un point de vue publié lundi dans l'International Herald Tribune.

« La crise financière mondiale est la crise la plus urgente ; la plus existentielle est celle provoquée par le changement climatique. L'urgence de la première n'est pas une excuse pour négliger la seconde », affirme M. Ban dans ce point de vue, alors qu'un sommet du G20 (principaux pays industrialisés et grands pays émergents) sur la réforme du système financier mondial est prévu le 15 novembre à Washington. Le Secrétaire général doit participer à ce sommet.

Selon M. Ban, la réponse aux deux crises se trouve dans l'économie verte. « Les scientifiques sont d'accord pour dire que pour affronter le changement climatique, il faut une révolution énergétique, un changement complet de la manière dont nous alimentons nos sociétés en énergie », souligne-t-il. « Les économistes sont également d'accord pour dire que l'industrie en plus forte croissance dans le monde actuellement est celle des énergies renouvelables. C'est là que les emplois du futur sont déjà en train d'être créés et où a lieu l'essentiel de l'innovation technologique qui inaugurera notre prochaine ère de transformation économique », ajoute-t-il.

Au-delà du sommet de Washington, la réunion début décembre sur le changement climatique à Poznan (Pologne) est très importante, selon le Secrétaire général. Elle doit permettre de préparer le sommet de Copenhague fin 2009 au cours duquel les dirigeants de la planète doivent se mettre d'accord sur de nouveaux objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.

« Le financement sera la clé. Si les pays en développement n'on pas assez de ressources financières et de technologies pour 'devenir plus verts', nous ne pouvons pas combattre efficacement le changement climatique », écrit Ban Ki-moon. Selon lui, avec des politiques adéquates et des incitations financières, il est possible au niveau mondial d'obtenir une croissance économique moins émettrice de gaz à effet de serre. Il est aussi possible que les pays développés et les pays en développement s'attaquent ensemble à la cause du réchauffement planétaire, « chacun à leur manière et sans compromettre le droit de chaque pays au développement et au bien-être économique de ses citoyens ».

L'économie verte existe déjà, a noté le Secrétaire général. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'investissement mondial dans les énergies qui n'émettent pas de gaz à effet de serre atteindra 1.900 milliards de dollars d'ici à 2020. Dans le monde entier, près de 2 millions de personnes sont employées dans les secteurs de l'énergie solaire et de l'énergie éolienne, dont la moitié en Chine, a-t-il aussi noté.