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Climat : Ban réclame un engagement des Etats à l'approche de Copenhague

Climat : Ban réclame un engagement des Etats à l'approche de Copenhague

La glace du cercle polaire fond en raison notamment du changement climatique.
Au sommet sur le changement climatique convoqué le 22 septembre à New York, les Etats Membres devront s'engager publiquement à parvenir à un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à Copenhague en décembre, a déclaré jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

« Nous voulons que les dirigeants mondiaux montrent qu'ils comprennent la gravité des risques liés au climat ainsi que les avantages qu'il y a à agir tout de suite. Nous voulons qu'ils s'engagent publiquement à conclure un accord à la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague de décembre 2009 », a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse à New York.

Le sommet du 22 septembre sera la réunion rassemblant le plus grand nombre de chefs d'Etat et de gouvernement jamais convoquée sur la question du changement climatique, a souligné le Secrétaire général.

Il s'est dit à nouveau préoccupé par le chemin qu'il reste à accomplir alors qu'il ne reste que 81 jours avant Copenhague, dont 15 jours de négociations seulement.

« Nous voulons que les chefs d'Etats donnent à leurs équipes des ordres visant à accélérer le processus en vue de parvenir à un accord mondial sur le climat qui soit équitable, efficace et ambitieux d'un point de vue scientifique », a-t-il ajouté.

Ban Ki-moon a souligné à quel point la question du changement climatique – un défi majeur de notre temps – s'inscrivait dans la nécessité d'un nouveau multilatéralisme.

Par ailleurs, mercredi, les principaux investisseurs mondiaux réunis à New York ont lancé un appel commun à lutter contre le réchauffement climatique, a annoncé le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

L’appel a été lancé par 181 investisseurs gérant plus de 13.000 milliards de dollars réunis à un Forum sur le changement climatique, en présence de l’économiste britannique Lord Nicholas Stern – auteur d’un rapport notable sur la question.

« Si l’on ne fait rien pour le combattre, le changement climatique pose une menace à l’économie mondiale. Mais l’édification d’une économie à faible émission de carbone ouvre des opportunités d’investissement dans les nouvelles technologies qui promettent de transformer notre société de la même manière que l’introduction de l’électricité ou du chemin de fer par le passé », a souligné Nicholas Stern.

L’appel réclame la réduction mondiale des émissions de carbone de 50 à 85% d’ici à 2050 (par rapport au niveau de 1990), la réduction des émissions pour les pays développés de 80 à 95% d’ici à 2050, avec des cibles à moyen terme de 25 à 40% d’ici à 2020.

Il exige aussi des plans d’action de la part des pays en développement, un soutien gouvernemental pour les technologies à faible émission de carbone ainsi que des mesures pour réduire la déforestation et replanter, et soutenir l’adaptation aux impacts inévitables du changement climatique.