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Somalie : Le Secrétaire général réclame la libération d'employés humanitaires

Somalie : Le Secrétaire général réclame la libération d'employés humanitaires

Un travailleur humanitaire lors d'une campagne de vaccination contre la polio en Somalie.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné mercredi dans les termes les plus fermes l'enlèvement de quatre travailleurs humanitaires et de deux pilotes sur une piste d'atterrissage près de la ville de Dusamareb en Somalie et a demandé leur libération immédiate.

Selon la presse, les quatre travailleurs humanitaires travaillaient pour l'ONG Action contre la faim. Il s'agit de deux Français, d'un Belge et d'un Bulgare. Les deux pilotes d'avion sont kenyans. Ils ont été enlevés par des inconnus armés.

M. Ban a exprimé sa profonde préoccupation face à la vague croissante de meurtres et d'enlèvements de travailleurs humanitaires en Somalie.

Le Secrétaire général a appelé toutes les parties à respecter le statut neutre et impartial du personnel humanitaire et à leur permettre d'accomplir leur travail et d'apporter une assistance vitale à des millions de Somaliens.

Près de la moitié de la population de tout le pays compte sur ce soutien pour leur survie, rappelle la déclaration transmise par sa porte-parole.

De son côté, l'expert indépendant auprès des Nations Unies sur les droits de l'homme en Somalie, Shamsul Bari, a condamné la récente vague de violence contre les défenseurs des droits de l'homme dans le pays.

Il a condamné le meurtre de Duniya Sheikh Doon, présidente de la branche locale de l'agence d'assistance IIDA, à Guriel, le 25 octobre ainsi que de Mariam « Dabaryarey » Aden Mohamed, présidente de l'organisation des femmes de la région de Bay, à Baidoa, le 3 novembre.

Le mois dernier, il avait déjà déploré le meurtre de deux membres du personnel des Nations Unies et les blessures infligées à deux autres, exhortant le gouvernement fédéral de transition à enquêter et à traduire en justice les auteurs de ces crimes.

Shamsul Bari a par ailleurs condamné l'exécution extra-judiciaire par lapidation à mort, le 27 octobre, d'Aisha Ibrahim Dhuhulow, accusée d'adultère après avoir été violée.

« Cette exécution par lapidation viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Somalie est partie, ainsi que le droit somalien », a-t-il dit.