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Géorgie et Russie : Ban Ki-moon engage à la patience

Géorgie et Russie : Ban Ki-moon engage à la patience

Le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner (à droite) avec le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (au centre) en 2008.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon, qui était à Genève pour une réunion de l'Union européenne et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur le récent conflit entre la Géorgie et la Russie, a prévenu qu'il faudrait être patient pour parvenir à un règlement du conflit dans son ensemble.

La réunion qui s'est tenue mercredi, s'est achevée par une suspension des travaux et la décision de se réunir de nouveau le 18 novembre, a dit la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Le représentant spécial du Secrétaire général, Johan Verbeke, a salué la présence de tous les participants ainsi que le fait que « tous avaient exprimé leur opinion et agi de façon responsable ». « La suspension des travaux n'est que temporaire », a-t-il dit, engageant à ne pas « dramatiser » l'incident procédural de la journée.

Mardi, le Secrétaire général avait prévenu que la réunion de mercredi n'était « qu'un début ». « Cela pourra prendre du temps mais il nous faut de la patience pour régler cette question », avait dit Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse.

Encouragé par le « consensus général des parties à régler la question par le dialogue », il avait salué comme un « bon cadre » l'accord instaurant un cessez-le-feu négocié au mois d'août par le président français Nicolas Sarkozy, qui préside l'Union européenne en ce moment.

Le Secrétaire général avait ajouté qu'il faudrait envisager la question dans son ensemble, à savoir l'impact du conflit entre la Géorgie et la Russie à propos de la région séparatiste d'Ossétie du Sud sur « toutes les situations dans la région », y compris sur l'autre région séparatiste, l'Abkhazie.

Il faut aussi aborder la question humanitaire, celle des réfugiés et restaurer la confiance, avait-il insisté.

Ban Ki-moon avait rappelé qu'avec la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) mise en place en 1993, l'ONU avait accumulé 15 ans d'expérience dans les domaines militaire, des droits de l'homme, de l'assistance humanitaire et des bons offices dans la région et que les parties ont exprimé leur soutien au maintien de cette présence.