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La France réclame une mission d'enquête des Nations Unies sur la Géorgie

La France réclame une mission d'enquête des Nations Unies sur la Géorgie

Le Conseil de sécurité de l'ONU.
La France, en sa qualité de représentante de l'Union européenne et de négociatrice de l'accord de cessez-le-feu entre la Géorgie et la Russie, a réclamé jeudi l'envoi d'une mission d'enquête des Nations Unies en Géorgie, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

Le représentant permanent de la France s'est inquiété que la Russie ait estimé que les résolutions du Conseil de sécurité, qui ont par le passé réaffirmé à l'unanimité l'intégrité territoriale de la Géorgie, avaient été « fracassées », c'est-à-dire annulées, par l'intervention militaire.

La Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux territoires séparatistes de la Géorgie, après une intervention des troupes russes pour empêcher l'armée géorgienne de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud. Les affrontements armés se sont interrompus après l'intervention du président français Nicolas Sarkozy et la signature d'un « Accord en six point » par les parties.

Le représentant français a réitéré que la position russe était contraire au droit international et à la Charte des Nations Unies, une résolution du Conseil de sécurité ne pouvant être annulée par un nouvel état de fait, et encore moins par une intervention militaire.

Au nom de l'Union européenne, l'ambassadeur français a réclamé une mission d'enquête des Nations Unies sur le terrain en Géorgie et soutenu les efforts du Secrétaire général à cet égard. Il a aussi insisté sur l'ouverture de l'accès à toutes les populations sur le terrain.

Sur le plan humanitaire, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué jeudi que la ville de Gori était devenue un plaque tournante pour les populations fuyant la zone tampon entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud qui est contrôlée par la Russie.

« Les nouveaux arrivants font part d'intimidations, de violences et de pillages par les milices dans cette zone », indique le HCR.

Une équipe de l'agence a tenté de se rendre sur place mardi mais a dû rebrousser chemin à un poste de contrôle après qu'on lui ait dit que la situation en matière de sécurité ne permettait les déplacements dans cette zone.

Plus de 1.200 personnes se sont enregistrées comme personnes déplacées à Gori, selon le HCR, qui a installé 100 tentes sur un terrain de football dans la banlieue de la ville.