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Une nouvelle 'révolution verte' est nécessaire en Afrique, selon Holmes

Une nouvelle 'révolution verte' est nécessaire en Afrique, selon Holmes

John Holmes, Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires.
Une nouvelle 'révolution verte' est nécessaire de façon urgente en Afrique pour atténuer les souffrances des gens les plus vulnérables, affirme le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires John Holmes dans un point de vue publié mardi dans le quotidien américain Washington Times.

La situation désespérée dans laquelle se trouvent actuellement 16 millions de personnes affamées dans la Corne de l'Afrique montre ce qui pourrait advenir dans une grande partie du monde « si nous n'affrontons pas de manière efficace la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant, le changement climatique, et les pressions démographique et environnementale », écrit M. Holmes.

« De grandes parties du monde en développement pourraient être repoussées aux marges de la survie », prévient-il.

Selon lui, des stratégies de court et de long terme sont nécessaires pour répondre au problème. « L'Afrique, et notamment l'Ethiopie, ont besoin d'une nouvelle 'révolution verte' qui permette une agriculture productive, profitable et durable », estime-t-il.

“Il faut agir immédiatement avant que les effets de l'accroissement de la population, de conditions météorologiques plus imprévisibles, de hausses de prix des produits de base et de la réduction des ressources en énergies fossiles n'entraînent des souffrances supplémentaires chez les plus pauvres », ajoute-t-il.

Rien qu'en Ethiopie, plus de 6 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence en raison des mauvaises récoltes cette année dues à une nouvelle sécheresse. La situation a été exacerbée à la fois par la hausse des prix alimentaires et par la guerre.

John Holmes appelle à des investissements plus importants dans les secteurs agricoles des pays en développement « pour inverser » la tendance des trois décennies passées. « Des investissements bien ciblés peuvent faire la différence », dit-il, prenant pour exemple de meilleures techniques de gestion de la sécheresse, l'adaptation des cultures et l'accès amélioré au crédit.