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Asie du Sud : L'UNICEF inquiet pour les enfants punis après avoir été victimes d'exploitation sexuelle

Asie du Sud : L'UNICEF inquiet pour les enfants punis après avoir été victimes d'exploitation sexuelle

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Les enfants victimes d'exploitation sexuelle en Asie du Sud sont souvent accusés d'en être responsables et punis pour les activités qu'ils sont forcés d'exercer, déplore un rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) publié mercredi.

Les enfants victimes d'exploitation sexuelle en Asie du Sud sont souvent accusés d'en être responsables et punis pour les activités qu'ils sont forcés d'exercer, déplore un rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) publié mercredi.

Le rapport appelle à renforcer les lois protégeant les enfants des trafics et les textes qui les protègent une fois qu'ils ont été victimes de ces trafics, indique un communiqué.

Souvent, les enfants se retrouvent punis par les tribunaux pour les activités qu'ils sont forcés à exercer. Ils ne sont pas non plus protégés par des programmes de protection des témoins contre leurs exploitants et ne connaissent pas leurs droits.

Les enfants en Asie du Sud continuent de faire l'objet de trafics sexuels, que ce soit pour la prostitution, le tourisme sexuel, la pornographie infantile et la pédophilie. Ils sont aussi employés dans l'agriculture, dans les usines, comme domestiques, ils sont forcés de mendier, contraints au mariage forcé, à l'adoption, au recrutement militaire en échange de remises de dettes.

« Le trafic d'enfants reste négligé parce que souvent les enfants choisis sont des enfants migrants sans papiers, des délinquants juvéniles ou des mineurs non accompagnés », explique l'UNICEF qui précise que les enfants sont victimes non seulement de réseaux criminels mais tout simplement d'amis et parents proches ou éloignés. Les enfants sont transportés d'Asie du Sud vers l'Asie de l'Est, l'Europe et les pays du Golfe.

Jusqu'à présent, seuls l'Inde et le Sri Lanka ont signé le Protocole de Palerme, le premier instrument légal international qui fournit une définition du trafic des êtres humains et qui concerne les enfants. Mais ces deux pays ne l'ont pas encore ratifié.