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Ouverture du premier Forum mondial contre la traite des êtres humains

Ouverture du premier Forum mondial contre la traite des êtres humains

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Plus de 1.200 participants sont réunis aujourd&#39hui à Vienne, en Autriche, pour le premier Forum mondial pour combattre la traite des êtres humains organisé par l&#39Initiative mondiale des Nations Unies dans ce domaine (UN.GIFT).

« Le sang, la sueur et les larmes des victimes de la traite sont sur les mains de tous les consommateurs à travers le monde. C'est un crime qui nous déshonore tous », a lancé Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dans un communiqué publié à Vienne.

La traite peut revêtir plusieurs formes, comme l'immigration illégale, le travail forcé, la pédophilie, ou encore l'exploitation des enfants et la prostitution organisée, pour une `industrie´ qui représenterait plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. « Il est temps que le monde ouvre les yeux sur cette nouvelle forme d'esclavage », a insisté Antonio Maria Costa.

Jusqu'à vendredi, quelque 1.200 experts, législateurs, entrepreneurs, représentants d'organisations non-gouvernementales et victimes de la traite vont étudier des mesures d'action concrètes pour lutter contre un phénomène qui toucherait plusieurs millions de personnes dans toutes les régions du monde.

Des personnalités sont par ailleurs venues soutenir l'événement, comme Suzanne Moubarak, la Première dame de l'Egypte, le chanteur portoricain Ricky Martin et l'actrice britannique Emma Thompson, qui a inauguré aujourd'hui une installation artistique montrant la descente aux enfers d'une femme prise au piège du commerce sexuel.

Les participants se pencheront sur les trois éléments clef de la traite que sont les causes de la vulnérabilité des victimes, l'impact sur les vies et les communautés, et les actions pour éradiquer le phénomène.

L'aspect moral n'arrêtera pas les trafiquants, affirme le directeur de l'ONUDC, qui plaide pour la mise en oeuvre de mesures juridiques pour les arrêter. Parmi les propositions, figurent la traçabilité et le blocage des paiements par internet des transactions liées au trafic, l'utilisation de technologies innovantes pour repérer les routes de trafic fréquemment utilisées, la mise en place de lignes de secours d'urgence pour dénoncer la prostitution infantile, le lancement de codes de conduite pour réduire le tourisme sexuel, ainsi que de meilleurs contrôles pour arrêter le trafic d'organes.

L'initiative UN.GIFT a été lancée en mars 2007 par l'ONUDC, avec l'appui de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), l'Organisation Internationale des Migrations, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH) et de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).