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Dix agences s'engagent pour faire disparaître la mutilation génitale féminine en une génération

Dix agences s'engagent pour faire disparaître la mutilation génitale féminine en une génération

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« Puisque la mutilation génitale féminine est une convention sociale, c'est en travaillant avec les communautés que nous parviendrons à la faire disparaître », a déclaré la Vice-Secrétaire générale Asha-Rose Migiro, lors de la 52ème session de la Commission de la condition de la femme, au nom de 10 agences de l'ONU qui viennent de lancer une initiative pour que cette pratique disparaisse en une génération.

« Aujourd'hui, nous devons réagir et nous opposer fermement à cette pratique, car elle se heurte à nos valeurs universelles essentielles et représente un défi à la dignité humaine et à la santé », a insisté Asha-Rose Migiro.

Elle présentait une initiative lancée par dix agences de l'ONU qui se sont engagées à appuyer gouvernements, communautés, femmes et filles afin que soit abandonnée une pratique qui touche déjà entre 100 à 140 millions de personnes dans le monde.

Chaque année, environ 3 millions de filles courent le risque de subir une mutilation génitale.

La coordination est donc essentielle pour conduire au rejet d'une pratique qui, au-delà du traumatisme lors de l'opération, a des conséquences sur le long terme, non seulement pour les femmes qui l'ont subie mais aussi pour les futurs enfants à naître.

« La mutilation génitale féminine n'est que la manifestation de relations d'inégalité entre les femmes et les hommes, profondément enracinées dans des conventions sociales, économiques et politiques », dénoncent les dix agences.

Les traditions sont souvent plus fortes que la loi, et l'action légale elle-même n'est pas suffisante, reconnaissent-elles, « le changement doit donc venir de l'intérieur ».

Si l'objectif est de voir disparaître cette pratique d'ici 25 ans, l'ONU espère déjà observer une forte réduction d'ici 2015, date fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Parmi les agences qui se sont engagées à travailler étroitement avec les communautés et leurs dirigeants, figurent la Commission économique pour l'Afrique Programme des Nations Unies pour le développement (CEA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Haut Commissariat pour les droits de l'homme (HCR), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), ONUSIDA, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).