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UNFPA : 3 millions de filles exposées à des mutilations génitales chaque année

UNFPA : 3 millions de filles exposées à des mutilations génitales chaque année

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A l&#39occasion de la Journée internationale contre la mutilation/coupure génitale féminine, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) appelle à un engagement plus ferme à mettre fin à ces pratiques, dont souffrent entre 130 et 140 millions de femmes et de filles dans le monde.

A l'occasion de la Journée internationale contre la mutilation/coupure génitale féminine, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) appelle à un engagement plus ferme à mettre fin à ces pratiques, dont souffrent entre 130 et 140 millions de femmes et de filles dans le monde.

« Nous invitons les dirigeants à prendre des mesures pour mettre fin à la mutilation génitale féminine, conformément à la résolution adoptée l'an dernier par le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) », a déclaré Thoraya Ahmed Obaid, la Directrice exécutive de l'UNFPA, dans un message transmis aujourd'hui.

En mars 2007, le CEDAW a adopté le texte « Mettre fin à la mutilation génitale féminine », qui avait été présenté par l'Afrique du Sud au nom du Groupe africain.

« Dans cette résolution, les États ont réaffirmé que la mutilation génitale féminine violait les droits des femmes et des filles. Ils ont déclaré que cette pratique constituait une atteinte irréparable, irréversible à leur intégrité physique », a rappelé Thoraya Obaid.

Malgré les atteintes à la santé sexuelle, reproductive ainsi que psychique que représente cette pratique, le Fonds pour la population estime qu'entre 100 à 140 millions de femmes et de filles dans le monde entier l'ont subie, et qu'environ trois millions de filles courent chaque année le risque de la subir.

Thoraya Obaid a demandé d'urgence un « redoublement des efforts » pour arrêter la pratique sous toutes ses formes.

« Nous exhortons tous les décideurs, à tous les niveaux, à assumer un rôle de pointe dans la réalisation de cet objectif », a-t-elle lancé, en invitant les gouvernements à mettre au point des politiques efficaces pour éliminer la mutilation génitale féminine.

« Nous invitons les dirigeants nationaux et communautaires à soutenir l'élaboration de programmes de prévention et d'éducation qui tiennent compte des croyances et réalités locales », a-t-elle ajouté en rappelant que cette pratique est encore couramment pratiquée dans au moins 17 pays.