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Banque mondiale : le Moyen-Orient et l&#39Afrique du Nord accusent un retard dans l&#39éducation

Banque mondiale : le Moyen-Orient et l&#39Afrique du Nord accusent un retard dans l&#39éducation

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Les pays du Moyen-Orient et de l&#39Afrique du Nord (MENA) ont fait d&#39importants progrès dans la réforme de leurs systèmes éducatifs en vue de développer l&#39accès à tous les niveaux de l&#39éducation et de réduire l&#39écart entre garçons et filles, mais cela reste insuffisant pour obtenir des répercussions au niveau économique, affirme aujourd&#39hui un rapport de la Banque mondiale.

Les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) ont fait d'importants progrès dans la réforme de leurs systèmes éducatifs en vue de développer l'accès à tous les niveaux de l'éducation et de réduire l'écart entre garçons et filles, mais cela reste insuffisant pour obtenir des répercussions au niveau économique, affirme aujourd'hui un rapport de la Banque mondiale.

« L'impact de l'éducation sur la croissance économique est resté faible et il existe encore un important décalage entre l'éducation et l'emploi », affirme un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Un parcours non encore achevé ? La réforme de l'éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ».

« La qualité de l'enseignement dans la région n'a pas suivi l'évolution des besoins de l'économie. Les systèmes éducatifs ne permettent pas suffisamment aux filles et aux garçons de développer des capacités d'analyse, de résolution de problèmes, de réflexion critique et de création. Aujourd'hui, il importe d'accorder à ces compétences au moins autant d'importance, sinon plus, qu'aux taux d'analphabétisme et de scolarisation », affirme Marwan Muasher, vice-président senior de la Banque mondiale chargé des Affaires extérieures, dans un communiqué publié hier à Amman.

Selon le rapport, les pays de la région doivent progresser dans trois domaines, à savoir : passer d'une ingénierie des intrants (bâtiments, matériel) à des résultats et partenariats avec d'autres acteurs ; passer du contrôle hiérarchique à un dispositif d'incitations pour encourager les prestataires de services éducatifs à être plus performants et réactifs ; et passer de la responsabilité envers l'État à la responsabilité envers le public afin de s'assurer que l'éducation, en tant que bien collectif, touche le plus grand nombre de citoyens.

« Il y a un consensus général sur l'importance de l'éducation dans l'émergence d'opportunités pour la jeunesse dans la région MENA, » a déclaré Daniela Gressani, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

« Il y a aussi un engagement politique certain en faveur d'une éducation mieux adaptée aux besoins de l'économie. La réforme de l'éducation est urgente pour relever le défi du chômage et de la mondialisation », a-t-elle poursuivi.

Pour finir, le rapport signale que chaque pays devra définir son propre nouveau parcours de réformes.

« Le point de départ dépendra des progrès déjà obtenus. Ce parcours devra être fait d'un nouvel ensemble de mesures d'ingénierie, d'incitations et de responsabilité publique, mais sa configuration exacte sera différente dans chaque pays » conclut Michal Rutkowski, Directeur sectoriel du Département du développement humain pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.