Golfe d'Aden : 157 personnes disparues pendant la traversée au mois de janvier
Depuis le début de l'année, 2.452 `boat people´, en majorité des Somaliens, ont rejoint les côtes du Yémen. Mais 157 autres sont décédées ou portées disparues pendant la traversée du golfe d'Aden, où les passeurs se livrent au trafic, souvent avec violence.
« Le trafic mortel à travers le golfe d'Aden se poursuit, avec 132 morts rien qu'au cours du dernier week-end », a déclaré aujourd'hui William Spindler, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), selon un communiqué publié à Genève.
Le 18 janvier, c'est pour échapper aux gardes-côtes que les trafiquants ont battu et poignardé les passagers qui refusaient de sauter du bateau. Plus d'une centaine se sont ensuite noyés sous une grosse vague. Le 19 janvier, les vents forts ont fait chavirer un bateau, où des enfants étaient déjà morts de faim et de froid.
Les patrouilles et les arrestations ont augmenté pour décourager les trafiquants et sauver des vies humaines, mais de nombreux arrivants, qui disent avoir payé 150 dollars pour leur voyage jusqu'au Yémen, ont déclaré avoir quitté la Somalie à cause des violences dans la région de Mogadiscio, des hostilités incessantes entre les forces gouvernementales et les insurgés.
Le HCR a appelé à une action accrue pour sauver des vies humaines dans le golfe d'Aden et d'autres mers, a déclaré le porte-parole. L'agence va renforcer sa présence le long d'une côte isolée de 300 kilomètres avec l'ouverture de deux bureaux de terrain supplémentaires début 2008.
Elle travaille également en étroite coopération avec des organisations non-gouvernementales comme Médecins sans Frontières (MSF), qui, avec plusieurs cliniques mobiles, peuvent travailler aux points d'arrivée le long de la côte.
Du côté somalien, le HCR et d'autres partenaires ont mis en place des projets d'information pour alerter les personnes sur les dangers de la traversée. Elle a aussi accru sa présence et fourni de l'assistance, notamment la possibilité de demander l'asile du côté somalien du golfe d'Aden.