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Yémen : le HCR a aidé plus de 1.300 réfugiés somaliens à regagner leur pays cette année

Barei Dubad Ibrahim, réfugiée somalienne, avec son fils, au camp de réfugiés de Kharaz dans le gouvernorat de Lahej, au Yémen (photo d'archives).
Photo HCR/Shabia Mantoo
Barei Dubad Ibrahim, réfugiée somalienne, avec son fils, au camp de réfugiés de Kharaz dans le gouvernorat de Lahej, au Yémen (photo d'archives).

Yémen : le HCR a aidé plus de 1.300 réfugiés somaliens à regagner leur pays cette année

Migrants et réfugiés

Un bateau transportant 116 réfugiés somaliens est arrivé dimanche 6 août dans le port de Berbera, en Somalie, après avoir quitté Aden, au Yémen, a annoncé mardi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Il s'agit du dernier retour spontané facilité par le HCR, en coopération avec l'Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM)  ainsi que les autorités du Yémen et de la Somalie.

 « La situation au Yémen est très difficile. C’est une catastrophe humanitaire avec des millions de personnes déplacées, des combats qui se poursuivent, l’insécurité alimentaire et des épidémies de choléra », a expliqué le porte-parole du HCR, William Spindler, lors d’un entretien à ONU Info.

« C’est une situation vraiment très difficile pour les Yéménites mais aussi pour les réfugiés qui se trouvent dans ce pays », a précisé le porte-parole.

Selon le HCR, le Yémen compte actuellement quelques 270.000 réfugiés, dont plus de 250.000 Somaliens, ainsi que des Ethiopiens, des Syriens et des personnes d’autres nationalités.

Le HCR et ses partenaires ont monté le programme de retour spontané assisté en réponse à la demande des réfugiés somaliens, qui souhaitaient rentrer « parce que la situation est encore plus difficile au Yémen qu’en Somalie ».

Parmi les difficultés auxquelles sont confrontées les réfugiés somaliens au Yémen, le HCR a signalé l’interruption de distribution de vivres dans le camp de réfugiés de Kharaz suite à l’insécurité, le manque d’accès à l’éducation, ainsi que la manque d’opportunité de travail et l’insécurité dans l’implantation urbaine de Basateen à Aden. Par ailleurs, les réfugiés sont vulnérables aux mariages précoces, au travail des enfants, à la détention et aux risques d'un déplacement ultérieur dangereux.

Ces circonstances ont renforcé la nécessité urgente pour le HCR d’accroître l’aide humanitaire, d’atténuer les risques et de trouver des solutions durables pour ces personnes.

Avec ce dernier groupe rapatrié, le nombre de réfugiés retournés en Somalie depuis le lancement du programme en 2017 a dépassé les 2 000 personnes, dont 1321 Somaliens qui ont pu regagner leur pays d’origine cette année.