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Colombie : environ 2.000 déplacés dans la région d&#39Arauca

Colombie : environ 2.000 déplacés dans la région d&#39Arauca

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Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), environ 2.000 Colombiens ont dû quitter leurs villages dans la région d&#39Arauca, au nord-est de la Colombie, après avoir reçu des menaces de groupes armés illégaux.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), environ 2.000 Colombiens ont dû quitter leurs villages dans la région d'Arauca, au nord-est de la Colombie, après avoir reçu des menaces de groupes armés illégaux.

« L'équipe de l'UNHCR sur le terrain rapporte que, dans certaines parties du département, et particulièrement autour de la ville de Tame, les campagnes sont quasiment vides », a déclaré le porte-parole William Spindler ce matin, selon un communiqué publié à Genève.

Près de la moitié des personnes déplacées ont rejoint la ville de Saravena, où l'agence craint que la situation de santé ne se détériore en raison des si nombreuses arrivées au cours des deux dernières semaines.

Arauca, le long de la frontière avec le Venezuela, est l'une des régions particulièrement touchées par le conflit interne armé en Colombie. L'exploitation pétrolière en est la principale source de revenu.

De nombreux enfants font partie des déplacés et beaucoup pourraient manquer le début de l'année scolaire qui vient de démarrer en Colombie. Selon la loi colombienne, l'État doit garantir l'accès à l'éducation à chaque enfant déplacé.

Les gens ont commencé à fuir vers les villes, pendant la deuxième semaine de janvier, après que des groupes armés irréguliers ont proféré des menaces contre eux, a déclaré le porte-parole. Le gouvernement et plusieurs organisations non-gouvernementales ont également rapporté l'assassinat de plusieurs chefs communautaires depuis le début de l'année.

La violence affecte également deux groupes indigènes locaux, les Guahibos et les Siriri-Catleya alors que selon le droit colombien et international, des efforts particuliers devraient être faits pour protéger les groupes indigènes de tout déplacement car ils ont des liens très forts avec leurs terres, dont leur survie culturelle dépend.

Le HCR, qui a 12 bureaux en Colombie, a envoyé une équipe à Arauca la semaine dernière pour évaluer la situation et préparer l'ouverture officielle d'un bureau sur le terrain le mois prochain.