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UNFPA : la violence sexiste est une &#39épidémie mondiale&#39

UNFPA : la violence sexiste est une &#39épidémie mondiale&#39

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Cette année, la violence domestique en Fédération de Russie, l&#39esclavage sexuel en Inde, l&#39immolation en Asie centrale, la violence sexiste et le SIDA, ainsi que les mariages de `compensation´ sont les cinq thèmes mis en exergue par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) à l&#39occasion de la Campagne de 16 jours contre la violence à l&#39égard des femmes.

En Fédération de Russie, quelque 14.000 femmes meurent chaque année des mains de leur partenaire, un chiffre équivalent au nombre de soldats soviétiques tués lors de la guerre entre l'ancienne République soviétique et l'Afghanistan.

En Inde, la sélection prénatale a provoqué un déséquilibre entre hommes et femmes, qui a entraîné à son tour une traite des femmes, qui sont ensuite soumises à un esclavage sexuel.

Des études ont par ailleurs montré le lien entre la violence à l'égard des femmes et le HIV/SIDA. Confrontées au viol, à la violence domestique et à la mutilation génitale, de nombreuses femmes contractent chaque année le virus, et leur nombre dépasse toujours celui des hommes infectés.

L'UNFPA veut aussi mettre en évidence la pratique de l'immolation en Iraq, en Iran, en Ouzbékistan et au Tadjikistan, un drame souvent lié à la violence familiale et au désespoir de nombreuses femmes et jeunes filles.

Quant aux mariages forcés `à titre de compensation´, ils sont une pratique courante au Pakistan, en Afghanistan, et dans certaines régions du Moyen-Orient et de l'Afrique subsaharienne. De toutes jeunes filles subissent des mariages forcés afin de payer des dettes ou de régler des disputes entre familles. Ces filles mineures sont très souvent victimes d'abus et condamnées à une vie « d'esclavage virtuel », dénonce l'agence.

« Depuis l'année dernière, le Fonds a marqué le début des 16 Journées d'activisme contre la violence sexiste avec cinq sujets que les médias ont, selon lui, ignoré ou minimisé, ou dont ils n'ont tout simplement pas eu connaissance », indique un communiqué publié aujourd'hui à New York.

A l'occasion des 16 Journées, qui s'étalent symboliquement du 25 novembre, Journée mondiale contre la violence à l'égard des femmes, au 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme, le Fonds souhaite donc dénoncer la violence contre les femmes et offrir des recommandations pour combattre ce qu'il nomme une `épidémie mondiale´.