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Au cours de sa première année d&#39existence, la Commission de consolidation de la paix a fait &#39oeuvre de pionnier&#39

Au cours de sa première année d&#39existence, la Commission de consolidation de la paix a fait &#39oeuvre de pionnier&#39

Le Conseil de sécurité
A l&#39examen du premier rapport de la Commission de consolidation de la paix sur le Burundi et la Sierra Leone au Conseil de sécurité, les Etats membres ont souhaité une collaboration avec l&#39Assemblée générale et le Conseil économique et social.

« L'architecture de consolidation de la paix des Nations Unies est désormais complètement en place », a déclaré le président du Comité d'organisation de la Commission de consolidation de la paix, Yukio Takasu, lors de la séance du Conseil qui s'est tenue hier.

Les Etats Membres ont, eux, insisté sur la nécessité d'encourager la collaboration avec les organes principaux de l'ONU, mais aussi avec les fonds et les programmes du système des Nations Unies, les organisations régionales et sous-régionales, les institutions financières internationales et la société civile.

La question de l'inscription de nouveaux candidats à l'ordre du jour de la Commission a également été posée par de nombreux délégués, ainsi que celle de l'utilisation du Fonds de consolidation pour la paix, créé en octobre 2006 pour servir de fonds d'urgence.

Dans son premier rapport présenté au Conseil de sécurité, la Commission assure avoir, au cours de sa première année d'activité, « fait ?uvre de pionnier en s'efforçant de faire adopter à la communauté internationale une démarche plus cohérente et plus efficace en matière de consolidation de la paix ».

Au Burundi et en Sierra Leone, la Commission s'est engagée « à mettre en ?uvre un processus inclusif que les États concernés prendront en main et qui associera, dans la mesure du possible, tous les acteurs intéressés sur le terrain, y compris la société civile et la communauté internationale », indique le rapport. La Commission a adopté des plans de travail et envoyé des missions sur le terrain pour recueillir des informations et a relevé quatre domaines prioritaires critiques dans chacun des deux pays.

S'agissant du Burundi, un consensus s'est dégagé sur le fait que le gouvernement burundais doit s'inspirer du cadre stratégique du Comité d'organisation de la Commission qui définit les priorités nationales pour assurer une paix durable.

En Sierra Leone, un des principaux résultats a été l'accord sur le calendrier et le processus d'élaboration d'une stratégie intégrée pour la consolidation de la paix. L'élaboration et la mise en ?uvre de cette stratégie relèveront du gouvernement sierra-léonais, aidé par l'ONU, en particulier, par l'intermédiaire du Bureau intégré des Nations Unies en Sierra Leone (BINUSIL).

Cependant, la Commission observe qu'à l'heure actuelle sa principale difficulté sera « d'affiner sa démarche » afin d'avoir le plus grand impact possible sur le terrain.

La Commission devra chercher avant tout à « faire en sorte que toutes les parties concernées remédient aux problèmes et aux carences en temps voulu ».

Le rapport souligne également la nécessité de mettre au point des mécanismes de suivi et de contrôle.

Si la Commission souhaite intensifier sa coopération avec divers organes intergouvernementaux des Nations Unies, elle reconnaît qu'elle doit s'efforcer de coopérer davantage avec les organisations régionales et sous-régionales concernées.

La Commission de consolidation de la paix et le Fonds pour la consolidation de la paix ont été créés par le document final du Sommet mondial de 2005 pour contribuer au renforcement de la capacité de l'ONU à aider les pays en période post-conflit.

Ce mois-ci, le président de l'Assemblée générale Srgjan Kerim a demandé aux Etats membres l'appui nécessaire pour permettre à la Commission de fonctionner de la manière la plus efficace. Il a également invité la communauté internationale à contribuer au financement du Fonds pour la consolidation de la paix, dont le budget initial prévu de 250 millions de dollars n'a toujours pas été atteint (dépêche du 10.10.2007).