L'actualité mondiale Un regard humain

Haïti : fin de la première phase des opérations anti gangs armés à Cité Soleil

Haïti : fin de la première phase des opérations anti gangs armés à Cité Soleil

media:entermedia_image:a613794b-60df-46e8-993e-3b5ab31f08ac
Cinquante-cinq membres présumés des gangs arrêtés, 4 victimes de kidnapping libérées, de nombreuses munitions et quelques armes saisies : c&#39est le bilan de la première phase d&#39une série d&#39opérations menées conjointement par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et la Police Nationale d&#39Haïti dans leur lutte contre les gangs de Cité Soleil.

Cinquante-cinq membres présumés des gangs arrêtés, 4 victimes de kidnapping libérées, de nombreuses munitions et quelques armes saisies : c'est le bilan de la première phase d'une série d'opérations menées conjointement par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et la Police Nationale d'Haïti dans leur lutte contre les gangs de Cité Soleil.

« Ils ont progressivement pris le contrôle du fief des gangs armés à Cité Soleil et rétabli la sécurité pour tous les résidents des quartiers de cette zone, une des plus pauvres de Port-au-Prince », se félicite un communiqué publié aujourd'hui depuis la capitale haïtienne.

L'opération finale de cette première phase, qui a eu lieu hier mercredi 28 février à Bois Neuf, un quartier de Cité Soleil, sans effusion de sang ni coup de feu, a permis à la PNH et à la MINUSTAH de prendre le contrôle du quartier général du gang de Belony (dépêche du 01.03.2007).

Cette action a été précédée en décembre 2006 par deux opérations, suivies de trois autres en janvier 2007 puis en février 2007.

Elles ont toutes eues pour objectif de démanteler les gangs dirigés par Evens, Amaral et Belony, qui se servaient de Cité Soleil comme d'une base pour leurs activités criminelles, dont le meurtre, le viol, le kidnapping, le trafic de drogue et le vol, indique la MINUSTAH.

La plupart de ces arrestations ont pu avoir lieu grâce aux informations fournies par la population locale par le biais d'appels téléphoniques gratuits et confidentiels au numéro vert de la MINUSTAH et de la PNH ouvert à cet effet, « Je we bouche palé » (je oué bouche palé) (244 35 03).

« Une telle collaboration fructueuse continuera à constituer un facteur important au cours des prochains jours dans la mesure où la PNH, soutenue par la MINUSTAH, cherche à arrêter les trois chefs de gangs qui ont fui de leurs cachettes lorsque l'étau des opérations de sécurité s'est resserré sur leurs repaires », souligne le communiqué.

Même si la sensation de soulagement est palpable à Port-au-Prince, la situation sécuritaire en Haïti est loin d'être assurée puisque 250 000 armes restent en circulation aux mains de la population et que le système judiciaire est « cassé et corrompu », affirme le communiqué.

« Aider le gouvernement d'Haïti à mettre en place un Etat de droit est au coeur du mandat de la MINUSTAH », poursuit le communiqué. Le 15 février, le Conseil de sécurité a prolongé la Mission dans le pays pour une durée de huit mois, lui demandant de mettre l'accent sur le désarmement et l'assistance à la lutte contre la pauvreté (dépêche du 15.02.2007).