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Liban : Ban Ki-moon appelle au dialogue politique face à la flambée de violence

Liban : Ban Ki-moon appelle au dialogue politique face à la flambée de violence

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Le Secrétaire général s&#39est dit aujourd&#39hui « gravement préoccupé » par les affrontements et les pertes en vies humaines au Liban, appelant toutes les parties à reprendre le dialogue pour résoudre leurs désaccords politiques.

A la veille de son départ pour la troisième conférence de Paris sur le Liban, Ban Ki-moon a réitéré le soutien des Nations Unies pour la stabilité, la souveraineté, la sécurité et l'indépendance du Liban, a rapporté la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse, au siège de l'ONU à New York.

« Il est essentiel que toutes les parties au Liban s'efforcent de reprendre le dialogue par la voie démocratique afin de régler leurs désaccords politiques », a affirmé le nouveau Secrétaire général.

La porte-parole a précisé que les incidents au Liban n'empêcheraient pas Ban Ki-moonde se rendre à Paris pour la conférence organisée à l'invitation du président Jacques Chirac, et qu'il espérait que tous les intervenants invités pourraient y venir.

Selon le bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Liban, Geir Pedersen, l'aéroport de Beyrouth a été rendu inaccessible au cours des récentes manifestations et il est pour l'instant fermé.

« De nombreuses routes, dans Beyrouth, ses environs et dans le reste du pays, ont été aussi coupées par des barricades, érigées notamment à l'aide de carcasses de voitures et de pneus enflammés », a indiqué la porte-parole.

Le bureau du Représentant spécial fait aussi état d'affrontements entre diverses factions, principalement au nord de Beyrouth, a-t-elle encore dit.

Selon les informations parues dans la presse, les affrontements causés par les manifestations organisées à l'instigation du Hezbollah, dont l'intervention contre Israël a provoqué cet été un affrontement avec l'armée israélienne, auraient fait deux morts et une centaine de blessés.

Le parti et groupe armé chiite Hezbollah, soutenu par l'Iran et favorable au maintien de l'influence de la Syrie au Liban, conteste la légitimité du gouvernement élu de Fouad Siniora et réclame sa démission. Le Hezbollah, soutenu par le président pro-syrien Emile Lahoud, a aussi dénoncé l'approbation par le gouvernement d'un plan de l'ONU et du Conseil de sécurité pour mettre en place un tribunal international pour juger les auteurs de l'attentat qui a causé la mort de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri et d'une quinzaines d'autres attentats depuis 2004 dans le pays.