L'actualité mondiale Un regard humain

PNUE : pas de rétablissement de la couche d'ozone avant 2065

PNUE : pas de rétablissement de la couche d'ozone avant 2065

Carte de la couche d'ozone, PNUE
La couche d'ozone qui entoure la Terre ne connaîtra un retour à la normale complet qu'autour de 2065 au lieu de 2049, selon les résultats d'une étude communiqués aujourd'hui depuis Genève et Nairobi par le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) et l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

« Les premiers signes qui montrent que l'atmosphère est en phase de guérison sont la preuve que le Protocole de Montréal fonctionne, mais ce délai supplémentaire dans son rétablissement nous avertit que nous ne pouvons pas tenir la couche d'ozone pour acquise et que nous devons maintenir et accélérer nos efforts pour éliminer progressivement tous les produits chimiques nocifs », a souligné Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE.

Entré en vigueur le 1er janvier 1989, le Protocole de Montréal est un accord international qui vise à éliminer les substances destructrices de l'ozone, dont les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés principalement dans l'industrie du froid, les bombes aérosols, les solvants pour l'industrie électronique, les mousses synthétiques et les agents extincteurs.

Selon l'étude d'évaluation scientifique de la diminution de la couche d'ozone du PNUE et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), menée par un groupe de 250 scientifiques, la couche d'ozone qui protège la Terre d'un rayonnement solaire excessif ne devrait commencer à se reconstituer au dessus des zones tempérées habitées des deux hémisphères qu'autour de 2049 au lieu de 2044.

Elle ne devrait retrouver son intégrité au dessus de l'Antarctique que quinze ans plus tard que prévu, en 2065.

« Même si ces projections sont décevantes, la bonne nouvelle, c'est que le niveau de substances destructrices de la couche d'ozone continue de décliner », a indiqué Michel Sarraud, Secrétaire général de l'OMM.

Le nouveau rapport indique que la diminution de l'ozone en dehors des régions polaires constaté dans les années 1990 ne s'est pas poursuivie, ce qui serait dû au maintien à un niveau constant de l'utilisation des substances chimiques néfastes à l'ozone pendant cette période.

En revanche, la baisse de l'utilisation de ces substances est trop lente pour que des pertes importantes ne continuent de toucher les régions antarctiques dans les 10 ou 20 prochaines années.

L'élimination de toute utilisation de ces substances chimiques (qui va au-delà des engagements relatifs au Protocole de Montréal) permettrait d'avancer de 15 ans, pour 2034, le retour à normale de la couche d'ozone sous les latitudes moyennes, estime également le rapport.

En revanche, un échec des gouvernements à tenir pleinement leurs engagements repousserait une nouvelle fois ce retour à la normale à une date ultérieure.