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L'UNESCO lance une « alerte patrimoine » pour le Liban

L'UNESCO lance une « alerte patrimoine » pour le Liban

Forêts de cêdres au Liban
Le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a lancé aujourd'hui depuis Paris une alerte pour la protection du patrimoine au Proche-Orient, « partie intégrante du patrimoine millénaire de l'humanité ».

« Le site de Tyr est à nouveau menacé. Par deux fois déjà, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a dû lancer un appel pressant aux belligérants pour que les hostilités qui se déroulent sur le territoire du Liban préservent ce site et ses environs de l'anéantissement total que tous redoutent » a-t-il indiqué.

« Cet appel, il me faut le reprendre à nouveau et l'élargir aux autres sites du patrimoine culturel et historique de la région, qui sont eux aussi gravement menacés », a-t-il ajouté.

Koïchiro Matsuura a souligné que sa compassion allait d'abord « aux hommes et aux femmes, aux enfants surtout ».

« Mais comment ne pas aussi songer à l'immense responsabilité qui nous incombe envers des sites comme Tyr, Baalbek, Byblos, Anjar, la Vallée sainte et la forêt des cèdres de Dieu, au Liban, et la Vieille ville d'Acre en Israël ? », a-t-il déclaré, estimant qu'il s'agissait d' « autant de noms qui font frémir l'imagination, symboles de la rencontre des religions et des cultures, et que chacun reconnaît comme son patrimoine commun ».

Conformément aux dispositions de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954), en vertu également de la Convention du patrimoine mondial culturel et naturel (1972), « deux conventions dont Israël et le Liban sont signataires », Koïchiro Matsuura a demandé solennellement que toutes les mesures nécessaires soient prises pour sauvegarder et protéger ces biens culturels d'une valeur inestimable.

« Il nous faut aujourd'hui nous assurer de leur survie pour qu'ils puissent être transmis aux générations futures, de la même façon que nous les avons reçus des générations précédentes », a-t-il insisté.

« Par la suite, et dès que la situation le permettra, l'UNESCO se tiendra naturellement prête à intervenir afin de dresser un état des lieux et de déployer son expertise pour mener les interventions nécessaires à leur réhabilitation », a conclu le directeur de l'organisation.